29 Janvier 2022

« C’est possible d'avancer avec Dénis Kadima » (CENCO)

Politique le 29/11/2021 à 13h30

"Si les recommandations que la CENCO a faites aux autorités compétentes sont acceptées, on pourra trouver un consensus, notamment sur les réformes de la loi électorale. Et si dans ce consensus on pense qu'on peut avancer avec  le candidat Dénis Kadima et que c'est possible, on avancera. La CENCO ne s'impose pas la-dessus. Ce sont des évêques. Ils parlent comme pasteurs", explique, face à la presse, le porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Abbé Donatien Nshole (Photo).

"Les évêques ne se sont pas seulement contentés de déplorer la méfiance et de  dénoncer le danger, mais ils ont fait des propositions concrètes dont la plus importante faite au Chef de l'État est d'opérer des réformes consensuelles sur la loi électorale".

C'est pour cela qu'ils souhaitent "qu'on arrive à avoir une CENI avec des mécanismes qui rassurent toutes les parties prenantes. Donc si dans le cadre de ces réformes consensuelles souhaitées par la CENCO les gens sont rassurés, avec ou sans Kadima, le problème serait résolu", précise l'abbé Nshole 

La deuxième proposition que les évêques ont fait, poursuit-il, "c'est de certifier, d'avoir la garantie d'accréditation pour les missions d'observation capables de rassurer la population. Ce n'est pas n'importe quelle mission d'observation qui va rassurer la population. Nous sommes déjà contents que le Chef de l'État entrevoit les choses dans cette direction. Dans son discours, il a annoncé l'ouverture à la mission d'observation internationale. Mais, nous savons que cette mission d'observation internationale a des limites qui peuvent être complétées par des missions nationales".

Les évêques ont également insisté sur ''la depolitisation de la CENI et le renfoncement de l'indépendance des membres du bureau de la CENI ainsi que la désignation des personnes apolitiques dans l'administration de la CENI" dont le secrétariat exécutif national, secrétariats exécutifs provinciaux et antennes locales, évoque en troisième lieu le porte-parole de la CENCO qui souligne que ''ces recommandations ont été faites dans le sens d'arriver à rassurer les uns et les autres. Si toutes les parties prenantes sont rassurées, le dossier est clos".

La CENCO n'est pas une Opposition

"La CENCO est un corps pastorale. Ce n'est pas un parti politique, ce n'est pas non plus un corps de militants. Les évêques s'engagent à accompagner le processus par des orientations pastorales", rappelle-t-il.

"La CENCO n'est pas une opposition. On ne doit pas obliger la CENCO de se comporter comme les laïcs. Elle respecte les laïcs dans leurs positions. Elle ne dicte pas aux laïcs ce qu'ils doivent faire. Les évêques d'ailleurs comprennent que comme citoyens, les laïcs ont aussi un mot dire dans la scène".

Donc, ''les évêques encouragent les laïcs dans leur mission citoyenne. Il ne faut pas que les partis politiques se cachent derrière l'église pour demander à la CENCO de faire ce qu'eux-mêmes doivent faire. Il ne faut pas non plus que les laïcs en fassent autant. La CENCO ne s'est pas opposée aux manifestations qui sont organisées. Elle les trouve normales.  Les laïcs sont dans leur rôle citoyen".

Mais il insiste sur le fait que ''la CENCO comme corps pastorale ne doit pas avoir une même attitude que les militants et les opposants politiques''.

À cette occasion, l'Église catholique a également suspendu sa participation à la plateforme des confessions religieuses, chargée notamment de designer le candidat président de la CENI.


Dieumerci Lusakumunu

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