« Certaines autorités torpillent les actions de la lutte contre l'impunité » (IGF)

"Nous avons des autorités qui sont des taupes et qui torpillent les actions de la lutte contre l'impunité déclenchée par le Chef de l'État", déplore, sur TOP CONGO FM, le chef de service de l'Inspection générale des finances (IGF).
"Certaines autorités exercent des pressions négatives. Ces autorités sont des parrains de l'impunité et participent à la prédation dont est victime notre pays. Il est difficile pour que le pays se relève parce que ces autorités constituent un véritable frein au développement du pays. Ces autorités sont habituées à l'impunité, caressent les prédateurs de la République et jouent leur jeu".
Jules Alingete faisant allusion à ce qui s'est passé entre la ministre du Portefeuille et lui.
"On est en train de se tirer dessus parce que nous n'avons pas les mêmes intérêts. Nous accompagnons vigoureusement la lutte contre l'impunité".
Il insiste sur le fait que "nous avions fait notre travail et avions remis aux autorités qui sont appelées à prendre des sanctions à leur niveau. Si cela ne dépendait que de nous, ces dossiers appartiendraient déjà au passé et on aurait déjà passé à la vitesse supérieure. Nous ne comprenons pas la lenteur et les tergiversations".
Jules Alingete reste convaincu que "ces mandataires seront sanctionnés au vu de la gravité de la prédation dans leurs dossiers. C'est une question de quelque temps. Cela ne dépend pas de l'IGF, mais des autorités en charge de ces dossiers".
Bravo à la justice !
"La justice a effectivement accompagné l'IGF. Si nous avons fait un pas, c'est grâce notamment à la justice. Nous félicitons la justice. Nous parlons des autorités administratives. Quand nous traînons, quelle est l'attitude des gens qui sont encore là et qui savent qu'ils doivent partir".
Sans le dire, il estime que la ministre du Portefeuille n'a pas accompagné l'IGF.
"Je ne peux pas féliciter les gens dont je n'ai pas encore vu les résultats et dont je ne suis pas sûr de leur implication dans la lutte contre l'impunité", tranche-t-il.
"J'ai écrit (à la ministre du Portefeuille). Je lui ai demandé d'examiner ce dossier de prédation avec célérité pour qu'elle prenne des sanctions. Je constate que je n'ai rien vu. Je ne sais pas ce qui l'empêche de prendre les mesures. Je constate qu'il n'y a rien".
Pour Jules Alingete, ces autorités "ne peuvent pas remettre en cause nos conclusions qui respectent la procédure normale d'audit fait par un service supérieur placé auprès du gouvernement".
D'ailleurs, "quand nous faisons un rapport, son contenu est vrai à 99%. Les sanctions vont suivre quelles que soient les pesanteurs. Les gens qui ont mal géré doivent être sanctionnés".