"4 des 18 quartiers sont fortement touchés par le phénomène Kuluna (banditisme urbain). On a déjà fait la cartographie de tous ces Kulunas. On l'a même transférée au ministre de l'Intérieur et au général Sylvano Kasongo. Malgré tout, il n'y a pas d'effectifs suffisants de policiers. À Makala, on a moins de 100 policiers, mais il y a 18 quartiers", alerte, sur TOP CONGO FM, le bourgmestre de la commune de Makala.

"Certains sous-commissariats n'ont qu'une seule arme. Certaines armes n'ont que 4 ou 5 balles et les Kulunas comptent les coups de feu. Au dernier coup de feu, les Kulunas attaquent. C'est avec mille difficultés que nous travaillons. Le commandant de district quand je l'appelle, il me dit que je suis le bourgmestre, que j'appelle le général Sylvano Kasongo".

Pour lui, "il n'y a pas d'effectifs de la Police. Nous avons même créé des points chauds, mais rien ne va" à Makala.

À la tête de cette municipalité depuis près de 3 ans, Jean Onema révèle que "j'ai plusieurs fois alerté. J'ai même essayé avec des sportifs. Ces Kulunas opèrent chaque jour. Ils sont bien identifiés. On peut arrêter ces enfants, on les envoie au Parquet et ils sont libérés".

Dans la nuit de dimanche à lundi, ces bandits urbains ont décidé d'encercler certains quartiers de la commune de Makala jusqu'aux petites heures du matin. Pendant ce "bouclage", ils ont exigé de l'argent à chaque famille. Celle qui n'en avait pas été pillée, selon plusieurs témoignages recueillis ce matin.

Contacté, la Police promet de se prononcer dans quelques heures.