26 Août 2019

Sit-in de la société civile à Kinshasa en marge de la table ronde sur la gratuité de l'éducation

Politique le 22/08/2019 à 19h13
C'est depuis ce matin que quelques activistes ont pris d'assaut le siège du Kempinski Hotel Fleuve Congo où se déroulent les travaux de la deuxième table ronde sur la gratuite de l'éducation de base en RDC, assises initiées par le ministère de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP).

Leur but est "de voir les choses changer dans le secteur de l'éducation dans le pays et interpeller la bonne foi des autorités, souvent forts en conférences et en ateliers mais au finish, toutes les résolutions restent lettres mortes", coupe Elvis Efomi qui s'est présenté à TOP CONGO comme le rapporteur du mouvement citoyen pour la paix et le développement. 

"Le travail de tout congolais et de tout acteur de la société civile ne demande pas une quelconque association ni invitation. Nous sommes épris de valeurs patriotiques", lance-t-il pour justifier la présence de son regroupement dans ce lieu où, quelques heures plutôt, avait démarrait la deuxième table ronde nationale sur la gratuité de l'enseignement de base en RDC.

"Nous sommes venus ici aujourd''hui pour dire que nous sommes ici pour dire que nous sommes très regardants et nous voulons à ce que, dès la rentrée scolaire 2019-2020, que la gratuité de l'enseignement puisse être effective et totale sur toute l'étendue de la RDC", espère Elvis Efomi. 

Pour cet activiste, le pays "n'a pas de problème de moyens" mais "plutôt de volonté politique". 

Une deuxième table ronde: les raisons d'espérer un changement

Ouvert ce jeudi 21 août, la deuxième table ronde nationale devra permettre aux différents partenaires du secteur de l'éducation de réfléchir sur comment mettre effectivement cette disposition consitutionnelle de la gratuité de l'enseignement de base en application et ce, sur l'ensemble du territoire national congolais. Pour le ministre Emery Okundji, ce forum est une 
"concrétisation de la volonté politique du chef de l'État".

La constitution congolaise dispose que l'enseignement de base est gratuit mais aucun gouvernement n'a jamais réussi à l'appliquer. L'administration Tshisekedi entend rompre avec cet héritage en tentant un redressement du système éducatif national.

Le ministre de l'EPSP a d'ailleurs rappelé aux participants de produire des recommandations pertinentes qui donneront lieu à la matérialisation de cette gratuité, sur laquelle s'est pleinement engagé le successeur de Joseph Kabila à la magistrature suprême.
 
La première table ronde a été organisée en août 2016 dans la ville de Lubumbashi, une initiative du ministère de l'EPSP.

"Le cadre légal et réglémentaire, le financement, les conditions d'acceuil des élèves, la formation des enseignants, la qualité des apprentissages, la gestion du sous-secteur de l'EPSP en termes de rationnalité, de transparence et de redevabilité"
, avait indiqué le ministre Emery Okundji en parlant de "l'agenda de ce forum, tel que dressé par le comité préparatoire"

La veille de l'ouverture de ces travaux, le ministre intérimaire de l'enseignement national avait déjà averti que "ceux qui ont fait payer des sommes qui sont supprimées doivent restituer cet argent" aux parents des élèves.

Alain Tshibanda
Dans la même rubrique
  • Voici l'équipe du Gouvernement Ilunga Ilunkamba

    le 26/08/2019 à 07h37

  • "Le Gouvernement est enfin là, on se mettra bientôt au travail" (Premier ministre)

    le 26/08/2019 à 06h19

  • Le gouvernement sortira réellement aujourd’hui

    le 25/08/2019 à 23h41