"Cette activité politique n'a pas connu d'incident. La Police, qui a été déployée pour encadrer les sympathisants de Lamuka, a travaillé dans le professionnalisme, de l'aéroport international de N'Djili jusqu'au lieu du meeting", s'est félicité Sylvano Kasongo Kitenge.

Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le commissaire provincial et commandant de la Police ville de Kinshasa "félicite les centaines de Kinois qui ont pris part à cette activité sans trouble majeur à l'ordre public".

Le candidat à l'élection présidentielle de décembre 2018 annonce le faire pour "voir avec le coordonnateur de Lamuka comment il va devoir nous conduire dans des actions concrètes".

L'union fait la force, Lamuka n'est pas divisé

"Mes frères, je vous ai entendu chanter que ceux qui croyaient à la mort de Lamuka s'étaient trompés", a déclaré le président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) qui a demandé et obtenu des ovations en l'honneur de la secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre Bemba.

"L'union fait notre force. Que personne ne vous trompe. Que personne ne nous divise. Qu'on ne vous piège pas par des discours annonçant la division de Lamuka", a mis en garde Martin Fayulu qui a insisté sur le fait que "notre frère Félix Tshisekedi a été piégé par Joseph Kabila et maintenant, il s'oppose à ses propres frères".

Martin Fayulu estime que Félix Tshisekedi "ne sait plus ce qu'il fait".

"C'est pourquoi je vous demande d'applaudir pour ceux de Lamuka qui ne sont pas avec nous ici. Applaudissez pour Jean-Pierre Bemba, pour Moïse Katumbi, pour Lisanga Bonganga, pour Muzito, pour le Sénateur Mabaya", a-t-il demandé et obtenu.

L'opposant indique que "Lamuka est un état d'esprit", une phrase qui a suscité quelques applaudissements, écourtés par une chanson improvisée par les militants en l'honneur de l'ancien Premier ministre, Adolphe Muzito.

"Muzito, depuis que tu n'es plus Premier ministre, le dollars ne cesse de grimper", a scandé la foule.

Proposition de sortie de crise...

Reprenant la parole, Martin Fayulu rappelle avoir été "en tournée. Comme chantait Rochereau Tabu Ley, je suis rentré dans notre pays. Vous m'avez très bien accueilli. C'est la joie pour nous tous".

"Je vous ai apporté quelque chose de mon long périple. C'est ce que j'ai discuté avec nos amis de l'extérieur. Les congolais sont en train de réaliser un grand travail. Nos frères et soeurs de la Diaspora, les Boketshu, vous adressent leurs chaleureuses salutations. De quoi avions-nous parlé et je vous apporte aujourd'hui? C'est la proposition de sortie de crise !", a-t-il fait savoir. 

"Nous l'avions sortie. Vous la connaissez. Les leaders de Lamuka vous ont sensibilisé sur cette initiative. Que personne ne vous trompe. Personne ne pourra libérer la RDC à part nous-mêmes", énième allusion au Brexit comme pour saluer la détermination du peuple britannique.

Pour Martin Fayulu, "c'est toujours le peuple qui est souverain". 

"Dans notre pays aussi, nous ne pouvons pas laisser à Joseph Kabila d'agir à la place du peuple. Nous devons rester mobilisés et débout face à ce grand complot qui plane sur notre pays", exhorte-t-il.

"Si nous ne le faisons pas, notre dignité sera sacrifiée", prévient-il.

"Je suis avec vous et je suis revenu dans notre pays, c'est pour rétablir cette dignité, notre dignité de fils et filles du Congo", annonce celui qui se considère toujours pour le Président de la République légitimément élu par le peuple.

"Pendant ma tournée, j'ai entendu les cris et pleurs des fils et filles du Congo. J'ai entendu ces cris émanant de Beni, Minembwe et même à Kinshasa, les inondations, etc. aujourd'hui, vous et moi devons tout faire pour sortir ce pays de cette crise dans laquelle Joseph Kabila nous a plongés. Kabila a piégé notre frère Félix Tshisekedi mais nous n'allons pas laisser cette situation perdurer", a-t-il martelé.