17 Janvier 2020

Retenue de l'IPR, la guerre des syndicats

Santé le 17/01/2020 à 10h49
Retenue de l'IPR, la guerre des syndicats Alors que le syndicat national des médecins (SYNAMED), principal et le plus illustre des syndicats des médecins du pays, s'oppose clairement à une retenue unilatérale à la source de 15% de l'IPR (impôt professionnel sur le revenu) et avait envisagé d’aller en grève, le Syndicat libre des médecins (SYLIMED) rame à contre-courant en appelant ses affiliés à payer cet impôt. 

« Pour nous, c’est tout à fait normal que les fonctionnaires et les agents de l’État puissent payer l’impôt. Personne ne peut se prévaloir être super citoyen. Tout le monde doit contribuer, doit être contribuable dans son pays », affirme le secrétaire général du SYLIMED.

Dr André Kasongo explique que « l’impôt ne veut pas dire baisse de revenu. C’est une situation normale. On doit retirer sur ton revenu le droit de l’État et tu deviens directement contribuable ».

« L’impôt ne peut être l’occasion pour un syndicat ou un citoyen respectable de faire de manifestation. Les réclamations peuvent venir, [demander une] majoration, c’est normal. Mais il ne faut pas profiter derrière ça. Nul n’est censé ignorer la loi », pointe-t-il.

« À mon avis, nos syndiqués doivent comprendre cette situation. Que tout citoyen qui respecte la loi doit payer l’impôt »
, estime le secrétaire général de SYLIMED. 

André Kasongo enjoint, tout de même, aux affiliés d'attendre les conclusions des négociations avec le gouvernement.

En effet, à la suite des menaces de grève lancées ces derniers jours par plusieurs organisations syndicales, dont le SYNAMED, le gouvernement avait décidé en conseil des ministres de convoquer en urgence un atelier pour examiner les questions liées à la retenue des 15 % de l’IPR sur la prime permanente et le salaire de base des cadres et agents de l’État.

L'IPR, justice fiscale

Cependant, l’administration fiscale estime que cela n’est que justice fiscale en ce que « les privés payaient déjà cet impôt », avait récemment révélé sur TOP CONGO FM, Laurent Mabiala, directeur des études, statistiques et communication de la Direction générale des impôts (DGI).

« Alors, pourquoi pas nous les fonctionnaires, les politiques, les agents publics qui travaillons dans des conditions peut-être meilleures et qui percevons des primes peut-être encore plus substantielles ?»
, s’était-il alors interrogé.

Eric Lukoki 
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