Paul Tshilumbu suspendu de son poste de porte-parole de l’UDPS (Officiel)

"Je vous notifie de votre suspension du poste de secrétaire national en charge des élections, suivi du processus électoral et Porte-parole pour nnon-respect de la hiérarchie et des instructions du parti", écrit, dans une correspondance, le président intérimaire de l'UDPS pour annoncer la suspension du professeur Paul Tshilumbu (Photo).
Il est reproché au porte-parole de s'être exprimé sur le "dossier judiciaire de la gestion des fonds du programme de 100 jours dans lequel le Directeur de cabinet du Chef de l'Etat est entendu ", et pourtant la hiérarchie du parti avait appelé cadres et militants à la neutralité et à s'abstenir de tout commentaire.
Ainsi, note Jean-Marc Kabund, "vous avez foulé au pied les instructions de la hiérarchie en utilisant à volonté les médias, en émettant publiquement des points de vue sur ce dossier délicat en phase d'instruction au parquet, en violation de l'article 65-3 de nos statuts. Par vos multiples déclarations médiatiques, vous avez ainsi engagé le Parti et êtes tombé sous le coup de l'article 66-3 de nos statuts"
Intervenant, il y a quelques jours, sur Top Congo Fm, Paul Tshilumbu avait déclarait que "l'UDPS ne veut pas politiser une affaire judiciaire".
Il avait également laissé entendre que "la Coalition Cap pour le changement (CACH) est toujours d'actualité. Les faits qui sont reprochés au directeur du cabinet du Chef de l'Etat sont de l'ordre du droit pénal [...] je ne vois pourquoi ça pourrait entacher notre relation avec l'UNC".
La suspension du Professeur Paul Tshilumbu intervient après celle du président de la Commission électorale permanente (CEP) Jacquemain Shabani.
Les 2 font partie des cadres qui ont exigé, le 13 mars dernier, la démission endeans 72 heures, du président ad intérim pour cause de "dysfonctionnement et gestion opaque du parti" présidentiel.
Éric Lukoki