"Les Makessa, adeptes du Mouvement mystico-politico-religieux Bundu Dia Mayala, ont bloqué la circulation sur la route à hauteur de l'ex-cité de Kinzau-Mvuete", témoigne un habitant.

Ces soldats de Ne Muanda Nsemi "se sont servis des troncs d'arbres pour empêcher tout mouvement de circulation des véhicules de part et d'autre de la route qui mène et part de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central".

Les témoins ont aperçu "une longue file de véhicules en direction de Matadi".

Ces Makesa disent être à la recherche des non-originaires qui doivent quitter la terre du Kongo central.

Retour au calme

"La situation est revenue à la normale", rassure le ministre provincial de l'Intérieur qui a accompagné le gouverneur Atou Matubuana sur les scènes des violences. 

Norbert Mandiangu affirme que "des mesures sécuritaires sont prises pour qu'il n'y ait aucun dérapage".

La veille, 2 personnes (1 makesa et 1 policier) ont été tuées et 4 autres policiers été lors d'une autre manifestation (Photo) protestant contre la présence de non-originaires du Kongo Central dans la province vers Kisantu et Sonabata.

Ils avaient aussi, à quelque 30 km à l'ouest de Matadi, organisé une marche au cours de laquelle des chants hostiles contre l'actuel gouvernement central ont été entonnés et des publications ouvertement xénophobes distribuées.

Appel au dialogue 

"La xénophobie n'est pas à encourager. Nous continuons à signifier aux uns et aux autres, que les Bakongo ne vivent pas seulement dans la province du Kongo Central. Ils sont parsemés dans toute la République. On est là pour les entendre, parler avec eux afin qu'ils comprennent qu'ils sont un peu à côté de la plaque", indique Norbert Mandiangu

Dans un communiqué, le président de l'Assemblée provinciale du Kongo Central a prévenu que son institution "se dressera contre" toute pareille tentative dans le futur.