Marche des médecins dispersée à Kinshasa

« Notre marche a été interrompue. La Police nous a jeté du gaz lacrymogène d'une manière désagréable. Elle nous a brutalisé », rapporte, à TOP CONGO FM, le président du collectif des médecins non alignés.
« En tant que témoin oculaire, j'ai vu au moins 5 (médecins) être arrêtés. Mais il pourrait y en avoir plus », précise Patrick Wawina qui « essaie de savoir quels sont les autres amis qui ont été arrêtés ».
Pas d'autorisation de l'Hôtel de ville
« Quand des gens improvisent une démarche comme ça, vous voulez que la Police fasse quoi », s'interroge le Commandant de la Police ville de Kinshasa.
Le Général Sylvano Kasongo rappelle la loi qui prévoit qu’il faut écrire avant d’initier une manifestation, « vous attendez la prise de décision du gouverneur qui, par la suite, va instruire la Police pour encadrer. On leur avait dit de s'arrêter. Ils n'ont pas voulu » obtempérer, regrette le chef de la police.
Qui dit aussi « avoir déjà échangé avec ces jeunes gens. Ce n'est pas la première fois. La fois passée on était avec eux. Ils avaient alors été reçus par le Dircab du président de la République ».
Une délégation à la présidence
Après ces incidents, le chef de la police annonce avoir « trouvé une solution avec eux. On a pris une délégation de 5 personnes. En ce moment, ils sont à la Cité de l'Union africaine. Ils seront reçu par le Directeur de cabinet du Chef de l'État ».
En ce qui concerne les abus rapportés, le général Kasongo parle de « cas isolés. Nous sommes en train de mener des enquêtes pour punir ces policiers qui ont maltraité des médecins ».
Les promesses non réalisées du Chef de l'Etat
Aux 5.000 médecins non alignés, la présidence avait promis qu'ils seraient « payés à partir du mois d'avril. Nous voulions juste aujourd'hui faire comprendre que la promesse (du Chef de l'Etat) n'est pas encore réalisée jusqu'à ce jour ».
Cette promesse faite quand « il nous avait reçu en audience pour comprendre notre problème avait été suivie d’un atelier au cours duquel les listes des médecins éligibles à la prime avaient été constituées ».
Les médecins regrettent, alors que « les listes sont parvenus au Budget depuis la semaine du 20 mai, jusqu'à ce jour, il n'y a toujours rien ».