L’Italie demande des sanctions contre la France pour « appauvrissement de l’Afrique »
International
le 23/01/2019 à 07h00

Sous fond de la crise des migrants aux frontières de l’Italie, Luigi Di Maio interpelle l’Union Europeenne, « si l’europe faisait un peu preuve de courage, elle devrait s’interroger sur la question de la décolonisation de l’afrique ».
La France, fournisseur des migrants.
Luigi Di Maio (photo) appelle l’Union européenne à instaurer des sanctions à l’encontre des pays qui, selon lui, « appauvrissent l’Afrique » et sont ainsi à l’origine de la crise migratoire, dont la France figure en tête de liste.
« L’UE devrait sanctionner la France et tous les pays qui comme la France appauvrissent l’Afrique et font partir ces personnes (les migrants) parce que la place des Africains est en Afrique, pas au fond de la Méditerranée », déclaration faite dimanche, alors qu’il était en visite dans la région italienne qui accueille un grand nombre de réfugiés.
Ce n’est pas la première fois qu’un officiel italien s’en prend ainsi à la France. En octobre 2018, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini avait accusé Paris de renvoyer les migrants en Italie.
« Maintenant, les temps ont changé et nous n’acceptons pas que des étrangers arrêtés en territoire français soient amenés en Italie sans que nos forces de l’ordre puissent vérifier leur identité ».
En un an, la police française a expulsé plus de 45 000 migrants vers l’Italie, qui estime que « c’est la France qui doit s’occuper des migrants, puisque c’est elle qui pille ses richesses..., avec certains pays européens, la France, n’a jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains ».
Il convient aussi de noter que des pays européens, victimes de ces vagues d’immigration clandestine, rappellent au vins souvenirs de Paris qu’avant là chute de Kaddhafi, initiée par le président Nicolas Sarkozy, « jamais l’Europe n’avait connu une si importante crise avec un tel afflux migratoire sur son territoire ».
Les protestations de la France
Malgré la convocation de l’ambassadrice d’Italie en France au ministère chargée des Affaires européennes pour obtenir des éclaircissements, le vice-premier italien n’est pas revenu sur ses propos allant même plus loin.
Luigi Di Maio s’en est pris depuis au franc CFA qui, pour lui, est un instrument d’asservissement qui permet à la France de soumettre les africains à l’esclavage au profit de la France qui continue à se comporter comme un empire colonial.
Avec son « franc des colonies », la France finance sa dette publique, ajoute le vice-président du conseil italien pour qui « si la France n’avait pas les colonies africaines, parce que c’est ainsi qu’il faut les appeler, elle serait la 15ème puissance économique mondiale, alors qu’elle est parmi les premières grâce à ce qu’elle est en train de faire en Afrique», a conclu le vice premier ministre italien.
Le ministère français aux affaires européennes a dénoncé des « propos inacceptables ».
Le vice Premier ministre italien annonce que la France sera bientôt convoquée devant le Conseil de l’Union Européenne pour être sanctionnée pour des crimes d’esclavage à l’origine de l’immigration actuelle en Europe.