Fruit du résultat de tractations engagées par le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH), 7 mois après l’investiture du président Tshisekedi, qui sont les « oiseaux rares », ministres d’état?

Marie Ntumba Nzeza est la première des 10 ministres d’État. 

Membre influente de l’UDPS, c’est sur elle que vont reposer les charges de définir et de déployer la politique diplomatique congolaise. 

Détentrice d’un diplôme de licence en sciences sociales obtenu à l’Université libre de Bruxelles (Belgique), elle a été longtemps Secretaire permanente de l’UDPS en charge des relations internationales, poste où Etienne Tshisekedi l’a remplacée par l’actuel président de la République.

Marie Ntumba Nzeza a fait ses premiers pas en politique et dans la diplomatie aux côtés du sphinx de Limete du temps de la Conférence nationale souveraine (CNS).

Avocat, le ministre d'État chargé de la coopération internationale, l’intégration régionale et la francophonie est aussi écrivain et essayiste en philosophie politique.

Très actif dans les réseaux sociaux où il publiait, le mardi 6 août dernier,  que «le marché à la supercherie fermera et, toutes les incertaines affirmations de camaraderie et amicales politiques avec leur cortège de frustrations se transformeront en foudres des enfers», en tweet prémonitoire, peut-être, la nomination de Pépin Guillaume Manjolo Buakila a d’abord provoqué tollé, du fait que le président Félix Tshisekedi avait désigné un "ancien braqueur de banque condamné en Belgique".

Secrétaire général adjoint de l’UDPS, Rubens Mikindo Muhima est le ministre d’État en charge des hysdrocarbures. Il fait ses preuves politiques sous la dictature du Maréchal Mobutu, indique sa page sur Facebook qui jusitifie son surnom de "Le symbole de la résistance" de la province du Nord-Kivu.

De 1991 à 1992, il est président sous fédéral de l’UDPS dans la province du Nord-Kivu pendant une vingtaine d’années avec la particularité d’être le chargé de mission politique du père de l’actuel chef de l’État dans cette partie du pays. 

Homme de confiance, il a été délégué à l'Accord de Sun City en tant qu'expert de l'UDPS, il a également représenté Tshisekedi père aux pourparlers de Venise en Italie, d'Ibiza en Espagne, de Bruxelles en Belgique et d'Addis-Abeba au siège de l’actuelle Union africaine.

Ce ministre a eu le mérite d’être le président du bureau définitif du congrès extraordinaire de l'UDPS/Tshisekedi qui a conduit à l'élection de Félix Tshisekedi à la tête du parti, le positionnant désormais comme son candidat au scrutin de décembre 2018.

Ministre d'État, l’avocat, ancien président de la rébellion du RCD Azarias Rubewa Manywa est le seul membre du gouvernement qui garde ses fonctions à la décentralisation et réformes institutionnelles. 

Vice-premier ministre intérimaire en charge des transports et voies de communication du récent gouvernement Tshibala, il est l’un des négociateurs FCC aux pourparlers avec le CACH.

L’opinion retient de ce rôle qu’il venait de jouer sa phrase "Vous voyez ce que fait le pouvoir?", devenue célèbre grâce à l'incroyable pouvoir médiagénique des réseaux sociaux, lancée au SECRETAIRE general’de L’UDPS, aujourd’hui premier vice-président de la chambre basse du Parlement, Jean-Marc Kabund.

Avocat au barreau de Lubumbashi (Haut-Katanga), il fait ses premiers pas en politique en 1996 comme directeur de cabinet de l'ancien ministre des affaires étrangères de l’époque, Bizima Karaha avant de s’engager contre Laurent-Désiré Kabila au sein du RCD, en 1998. 

Ministre d'État, ministre des ressources hydroliques et de l'électricité, Eustache Muhanzi Mubembe est présenté comme une des personnalités éminentes de l’UNC, même si son propre parti reconnaît qu’il est "moins connu du public" et d'une discrétion insoupçonnée.

Le ministre d'État, ministre de l'enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga Wilima est un haut cadre du PPRD.

Connu dans la capitale congolaise comme un des principaux promoteurs des écoles, (de Sévigné), son attachement au régime Kabila lui avait coûté, lors des manifestations anti-glissement des institutions de l’ère Kabila, la mise à sac d’un de ses sites scolaires, saccagé et partiellement incendié dans la commune de Bandalungwa.

Les trois autres ministres d’État sont les ministres Bétrice Lomeya Atilite, Nene Nkulu Ilunga, Pius Muabilu Mbayu Mukala et David Jolino Diwanpovesa Makelele ma-muzingi. Le dernier, habitué aux subtilités de la fonction de porte-parole au sein du parti de Vital Kamerhe, est attendu là où Lambert Mende parvenait à affronter et terroriser la presse étrangère.

Jusqu’à sa désignation au gouvernement, dont il sera désormais le porte-parole, David Jolino Diwanpovesa Makelele, ancien haut cadre de la Gecamines, était député national.

Pius Muabilu Mbayu Mukala, initiateur du Congrès national congolais, lancé après avoir quitté le PPRD sans perdre son influence dans le pre carré de Joseph Kabila, s’occupera de l’urbanisme et habitat. 

Promoteur du Groupe de presse L’Avenir, regroupant une télévision, une radio privée ainsi que le quotidien L’Avenir, Pius Muabilu totalise 3 mandats de député national de la circonscription du Mont-Amba (Kinshasa).

Quant à Nene Nkulu Ilunga, qui dit être honorée par le président Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, son autorité morale, elle est la figure féminine que beaucoup gardent en souvenir dans l’affaire du dédoublement de l’AFDC et Alliés, l’opposant farouchement, jusqu’à ce jour, au sénateur Modeste Bahati Lukwebo.

Elle représentait le regroupement politique AFDC-A à l’Assemblée nationale et dirige l’aile opposée à l’ancien candidat président du senat.

Alain Tshibanda