Les deux ailes de la COMICO en attente d'une décision finale de la justice
"Nous sommes en justice avec Youssouf Djibondo. Il a été battu au premier degré au Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Estimant que c'était un mal jugé, il est allé en appel", rappelle, sur TOP CONGO FM, le secrétaire général de l'aile de la Communauté islamique en RDC (COMICO) dirigée par Cheikh Abdallah Mangala.
"Pour les audiences, il y a eu poursuites de procédure. Les différentes causes et affaires ont été prises en délibéré. Il ne reste que quelques jours pour que le juge d'appel se prononce".
Au cours de différentes audiences, "on a démontré que Yousouf Djibondo n'a ni qualité ni titre pour parler au nom de la COMICO. Il n'a jamais adhéré à la COMICO, c'est un membre non effectif".
D'ailleurs, relève-t-il, "il n'a jamais été élu dans une assemblée générale régulièrement convoquée par un représentant légal sortant ou candidat à sa propre succession. C'est le cas de l'Assemblée générale qui a élu cheikh Abdallah Mangala".
Prêt à accepter le verdict parce que "nous sommes légalistes. Nous avons confiance en notre justice. Nous espérons que le juge d'appel va confirmer ce qui a été dit au premier degré".
Yousouf Djibondo représentant légal
"Nous avons un jugement de la Cour d'appel qu'ils ont contesté. C'est eux qui sont en appel contre nous. C'est nous qui avons le dernier document de la justice qui reconnaît Youssouf Djibondo comme Imam représentant légal de la COMICO", affirme, sur TOP CONGO FM, pour sa part, Iman Djuma Twara.
Le secrétaire général de l'aile de la COMICO dirigée par Yousouf Djibondo révèle : "il y a 3 dossiers en appel. Le premier, c'est la contestation de nos statuts au journal officiel, la contestation de notre déguerpissement obtenu frauduleusement et sur la qualité, le premier jugement nous a confirmé".
Contrairement à ce qu'affirme Jean-Claude Sady, "Youssouf Djibondo a été élu dans les meilleures conditions. l'assemblée a été convoquée par le président de la COMICO de cette époque autorisée par le ministère de la justice et le gouverneur de la ville supervisée par les délégués du ministère de la Justice".
Pour l'instant, "on a clôturé avec les audiences. On attend seulement le jugement définitif".
Ces deux ailes se sont affrontées jeudi dernier à l'esplanade du stade des martyrs, à l'occasion de la grande prière sanctionnant la fin du mois de ramadan.
Le bilan officiel, établi après une réunion de crise tenue avec les services spécialisés, fait état d'une quarantaine de blessés dont 8 dans un état grave. 11 véhicules endommagés dont 1 totalement calciné. 34 individus ont été appréhendés par les forces de l'ordre. Ils sont sont d'ailleurs jugés en procédure de flagrance.