Les banques et Caritas perturbent le paiement des frais de fonctionnement des écoles (SYECO)
Enseignement
le 08/01/2020 à 20h05

Et pourtant, raconte Cécile Tshiyombo sur TOP CONGO FM, « nous avons été dans une réunion avec les banques où nous avons convenu que les écoles peuvent même être payées avec les listings de paie. Mais quand vous arrivez dans une banque, il est obligé au chef d’établissement ou encore au délégué des enseignants de présenter l’arrêté ou encore le décret signé par le chef de l’État créant l’école. C’est aberrant », s’exclame-t-elle
Elle renseigne aussi que « les frais de fonctionnement sortent sur base des listings et les banques ont l’obligation de verser ces frais de fonctionnement aux écoles ».
« S’il y a à vérifier, il y a à vérifier sur les listings, les pièces d’identité de celui qui vient retirer l’argent », pointe le secrétaire général du SYECO.
Quant à Caritas Congo, il ne verse simplement pas les frais de fonctionnement aux écoles publiques, accuse-t-elle.
« Avec Caritas c’est grave ! Si nous prenons Boende, Lisala, Mwenga, Caritas ne verse pas l’argent. Il dit que l’État congolais a sa dette. Je n’ai jamais vu quelqu’un aller se faire justice », s'étonne Cécile Tshiyombo.
« Si l’État congolais a [une dette de Caritas], il y a continuité de l’administration, que Caritas demande au nouveau régime de payer ses dettes. Caritas ne pouvait continuer à payer les enseignants, si ça ne dépendait que des enseignants », peste-t-elle.
« Nous allons demander que le banques soient d’abord bloquées et auditées pour savoir ce qu’elles font avec l’argent de frais de fonctionnement », estime le secrétaire général du syndicat des enseignants du Congo.
« Et aussi suggérons que cet argent [frais de fonctionnement] soit payé de la façon dont PURUS [projet d’urgence de réhabilitation urbaine et sociale] était payé », ajoute-t-elle.
C’est depuis fin août 2019 que l’État a, via le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), adopté un train de mesures en vue rendre effective la gratuité de l’enseignement de base, mesure phare du début de mandat de Félix Tshisekedi.
Ainsi, il a été décidé outre la paie des salaires par paliers d’octroyer des indemnités de logement et de transport aux enseignants de la ville de Kinshasa et des chefs-lieux des provinces. Les établissements publics d’enseignement primaire et les bureaux gestionnaires bénéficieront des allocations des frais de fonctionnement réajustés.
Eric Lukoki
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