Les 7 faiblesses du programme des 100 jours du chef de l’état (ODEP)
Politique
le 08/01/2020 à 19h35

"D'abord, il s'agit d'un programme qui a souffert du problème des financements. Dans sa mise en oeuvre, le gouvernement a fait passer les marchés publics de l'ordre de plus de 2 milliards de dollars américains", indique-t-il.
L'ODEP dit avoir également "constaté une prépondérance des marchés de gré à gré. Sur l'ensemble de 100 projets, 84 ont été passés suivant le mode de gré à gré avec un budget aussi très élevé d'environ 2,300 milliards. Seuls 54 projets ont été passés suivant le mode normal. Pour nous, la procédure n'a pas été respectée encore qu'il n'y avait pas urgence. Il fallait lancer l'appel d'offre et mettre ces entreprises en concurrence".
"Nous avons aussi constaté que les écoles construites dans le cadre du programme de 100 jours ont coûté très cher au trésor public. Lorsque nous lisons les différents rapports de réddition des comptes du ministère des finances, nous constatons clairement que l'école la plus chère avec tous les équipements coûterait environ 150 000 dollars, mais nous avons noté que l'école Mokengeli et l'école primaire maternelle au Camp Tshatshi ont coûté énormément à la République", indique Valérie Mandianga.
"Nous avons aussi constaté que les écoles construites dans le cadre du programme de 100 jours ont coûté très cher au trésor public. Lorsque nous lisons les différents rapports de réddition des comptes du ministère des finances, nous constatons clairement que l'école la plus chère avec tous les équipements coûterait environ 150 000 dollars, mais nous avons noté que l'école Mokengeli et l'école primaire maternelle au Camp Tshatshi ont coûté énormément à la République", indique Valérie Mandianga.
Projets doublements budgétisés
"Il y aussi d'autres projets, pourtant déjà budgétisés par le trésor public, qui ont encore été pris en compte par le trésor public dans le cadre du programme de 100 jours. Il y a par exemple les avenues de l'Université et Assosa. Le programme de 100 jours prévoyait la réhabilitation ou la construction d'environ 3 385 000 km de route. Mais nous avons répertorié dans notre monitoring qu'à la fin du mois de septembre seuls 374 km des routes étaient en cours de réhabilitation", explique le chargé de communication de l'ODEP.
"Nous avons aussi constaté la violation de la procédure du circuit de la dépense publique et des manuels de procédure. C'est ce qui a amené à un déficit budgétaire de 255 millions, qui nous a conduit à utiliser même les réserves budgétaires de la Banque centrale. Nous avons aussi constaté que toutes les recettes publiques, environ 43%, ont été utilisées par les institutions publiques au détriment des secteurs pauvres comme la santé...", regrette-t-il.
Recommandations
Pour l'ODEP, le "président de la République [doit] procéder à la réhabilitation effective de la fonction de contrôle pour lutter efficacement contre la corruption et le conflit d'intérêt".
Au Parlement, l'observatoire suggère "qu'en sa qualité d'autorité budgétaire, qu'il saisisse la Cour des comptes pour que celle-ci fassent un audit des bons de retraits, des avis favorables émis sur les ordres de paiements et aussi organiser un état de lieu des finances publiques".
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