« Nous allons continuer le combat (sur la vérité des urnes) avec tous les leaders de Lamuka, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Ève Bazaïba et Adolphe Muzito », assure Martin Fayulu, qui animait ce jeudi une conférence à l'intention des étudiants de Kinshasa.

Au moment où plusieurs approches se dessinent au sein de cette structure ayant porté sa candidature à la présidentielle de 2018 dont il revendique toujours la victoire, Martin Fayulu a axé son discours sur « la crise de légitimité en RDC, causes et effets ».

Pour lui, « le blocage institutionnel est le résultat de l'illégitimité (découlant) de la tricherie et fraude (ayant caractérisé les dernières élections en RDC). C'est cela, la problématique de la vérité des urnes ».

Tshisekedi dans l'ombre de Kabila

« La crise actuelle relève de la volonté d'un individu qui s'est résolu de porter un masque et diriger le pays contre la volonté de la population », estime Martin Fayulu qui se considère toujours comme « le président élu et légitime de la RDC ».

Il reste convaincu que « Joseph Kabila a organisé des élections où il était lui-même acteur à travers son dauphin et une CENI corrompue. Il a fini par porter un masque qui s'appelle Félix Tshisekedi et a comblé toutes les institutions de la République. Kabila a exigé la falsification des résultats pour nommer les députés provinciaux, nationaux ainsi que le président de la République ».

Raison pour laquelle, selon Martin Fayulu, « les institutions du pays sont au service des individus ».

Et la cause la plus éloquente est que « les congolais ne croient plus aux élections. Cela se manifestera par le faible taux de participation aux élections à venir. Donc, la solution n'a qu'un seul nom, la vérité des urnes ».

Martin Fayulu a fini sa conférence par un jeu de questions-réponses non sans promettre de s'entretenir avec d'autres intellectuels, d'autres coins du pays et du monde, comme il l'a déjà fait aux États-Unis et en Europe.