Le CNSA obtient la libération de 22 détenus à la prison militaire de Ndolo
Justice
le 27/08/2019 à 10h55
Vingt-deux (22) détenus viennent d'être libérés de la prison militaire de Makala, une mise en liberté que suivait le Conseil national pour le suivi de l'accord du 31 décembre 2016 [dit Accord de la Saint-Sylvestre]. Ils ont été détenus dans cette prison après leur explusion du Congo-Brazza, en 2014. Certains d'entre eux croupissent encore dans ce centre de détention mais devraient recouvrer la liberté, à en croire le professeur Jimmy Ambumba, membre du comité national de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
"Sous le travail salutaire du CNSA, mené par son président Joseph Olenghankoy, voilà que le samedi 24 août, il a obtenu la libération de 22 compatriotes détenus pendant plus de cinq ans dans la prison militaire de Ndolo", s'est réjoui ce cadre de l'UDPS qui a également bénéficié des mesures dites de décrispation.
Ces détenus libérés, poursuit-il, sont des "expulsés de Brazzaville dans le cadre de l'opération Mbata ya Mukolo, qui s'était déroulée dans la période allant du 14 avril au 6 juin 2014".
Le professeur Jimmy Ambumba indique qu'il "reste le groupe du prophète Mukungubila et tant d'autres", encore détenus. Une occasion pour lui de rappeler au CNSA "son obligation, dans le cadre de ses principales missions, de pouvoir s'émouvoir pour obtenir le retour d'exil politique de certains compatriotes".
Quel avenir pour le CNSA ?
Réagissant par rapport à la mise en place des institutions de la République, au plan national comme en provinces, ce membre de l'UDPS estime qu'il n'est pas encore temps de parler de l'après CNSA.
"Dire que le CNSA n'a plus sa raison d'être serait marcher sur la volonté politique des participants de ce grand forum que le Congo a connu en date du 31 décembre 2016" car, tranche-t-il, cette institution "a été créée pour harmoniser les rapports entre le droit et la politique".
Joseph Olenghankoy a été désigné, au Palais du peuple au terme d'un consensus entre les membres de cette insitution, pour présider le CNSA le samedi 22 juillet 2017 au cours d'une réunion à laquelle avaient notamment pris part les présidents de deux chambres du Parlement. Au sein du bureau du CNSA, les responsabilités étaient partagées entre l'ancienne majorité présidentielle, l’opposition signataires de l’accord du 18 octobre 2016, la société civile, l’opposition dite républicaine et le Front pour le respect de la constitution.
Alain Tshibanda