« La CENCO est très préoccupée du fait que la mise en œuvre des préalables exigés par l’Accord de la Saint-Sylvestre pour l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées se fait encore attendre », ont déclare ce vendredi les membres du Comité Permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), au cours d’un point de presse sur le processus électoral et ses enjeux sociopolitiques actuels.

« Il s’agit principalement du parachèvement des mesures de décrispation », précise la CENCO pour qui « ne pas les mettre en pratique c’est compromettre le processus électoral et hypothéquer des élections, unique voie de sortie de la crise actuelle ».

A huit mois de la tenue des scrutins, la CENCO s’inquiète aussi « du fait qu’un consensus ne soit pas encore trouvé pour l’utilisation de la machine à voter proposée par la CENI ». 

La CENCO, qui avait déjà demandé la certification de ces machines à voter par des experts nationaux et internationaux, réitère sa demande « afin de trouver un consensus capable de rassurer toutes les parties prenantes sur le volet technique et sur le volet juridique ». 

La CENCO s’inquiète aussi du débat engagé sur la problématique de la double nationalité, redoutant « la montée des tensions identitaires et l’instrumentalisation de la Justice pour des règlements des comptes politiques », appelle à une accalmie aussi sur le plan diplomatique « entre la Communauté Internationale et le Gouvernement de la RDC..., pour l’intérêt du Peuple Congolais ».

La CENCO estime que  « cette surchauffe », qui a « malheureusement » amené à des prises des décisions qui pénalisent davantage le peuple congolais (fermeture Maison Schengen, interruption Coopération Technique Belge, réduction des vols SN et refus de de participation à la Conférence des donateurs),  devrait cesser.

« La CENCO plaide pour que le soulagement de la souffrance du Peuple congolais soit mis au-dessus des revendications politiques que peuvent avoir les uns et les autres ».