La Banque centrale du Congo peut stabiliser le Franc congolais (DG Kayembe)
Économie
le 27/07/2020 à 21h45
"Ce qui était fait premièrement, nous avons stoppé le financement monétaire. Maintenant, du côté de la demande, il n'y aura plus de choc. (À ce titre), nous avons augmenté l'offre de devises sur le marché, nous avons vendu 25 millions de dollars américains", révèle Jean-Louis Kayembe, directeur général de la Banque centrale du Congo (BCC), en charge de la stabilité et opérations bancaires.
Invité du GRAND DÉBAT débat, sur TOP CONGO FM , il note que "le problème aujourd'hui, ce n'est pas qu'il y a trop de francs (congolais) en circulation, mais qu'il n'y a pas assez de dollars. C'est un problème de l'offre", pointe le "Monsieur Stabilité monétaire" de la Banque centrale congolaise.
Des interventions indirectes
Jean-Louis Kayembe révèle que la BCC a également "changé la stratégie de paiement. Au niveau du guichet de la Banque centrale, pour conforter l'offre de devises, nous sommes aujourd'hui autour de 80 à 90% de paiement en devises (alors que par le passé), nous payions à peu près 40 % en francs congolais et 60 % en dollars".
Il annonce que "d'autres interventions indirectes sont programmées".
Comme en 2017, il faut espérer
"Nous sommes capables de stabiliser la (monnaie nationale ) parce que nous l'avons fait en 2017", assure le Directeur général en charge de la stabilité monétaire, pour qui, "il y a (vraiment) lieu d'espérer".
En 2017, reprend-t-il, "nous avons connu le même choc. Nous avons terminé l'année avec un taux d'inflation de 57%, il y a eu dépréciation du taux de change de 22% et accélération du rythme de formation des prix (sur le marché) parce que les coûts des matières premières avaient baissé. Et bien sûr, nous étions (là encore) dans le contexte de financement monétaire"
Il rappelle que "nous avions commencé l'année 2017 avec un taux de 992 Fc pour 1dollar, pour passer au mois de Juin, nous à 1500 Fc. Et lorsque nous avons franchi la barre de 1500, il y avait des analystes qui spéculaint dans toutes les directions, des prophètes de malheur qui pensaient, comme maintenant à un taux hypothétique à 2500, 2600 francs congolais."
Seulement, "nous avons réussi à stopper cette dépréciation. Nous avons réussi à stabiliser" le Franc congolais.
Une forte et rapide dépréciation du Franc congolais est observée depuis début 2020.
Selon les derniers chiffres de l'Institut national des statistiques, cette dégringolade est de 12%. (La monnaie nationale se change désormais à 2300 Fc contre 1 dollar sur le marché parallèle), alors que l'inflation se situe entre 11 (à Kinshasa) et 14% ( dans le reste du pays).
Cette crise économique due, en partie à la crise sanitaire mondiale de Covid-19, risque d'occasionner la destruction d'au moins 7,5 millions d'emplois directs d'ici et indirects décembre prochain,selon l'organisation internationale du Travail (OIT).Ce niveau représente plus de 26 % de la population active.
Pour limiter la détérioration du bien-être social et préparer la relance économique, le Chef de l'Etat avait lancé, en juin dernier, un "programme mutlisectoriel d'atténuation des impacts de la covid-19".
Évalué à 2, 6 milliards de dollars américains, la mise en oeuvre de ce programme s'etale sur 9 mois.
Toutefois, il fait l'objet de beaucoup de critiques notamment de l'observatoire de la dépense (ODEP) qui crie à la violation de la loi sur les finances publiques.
Invité du GRAND DÉBAT débat, sur TOP CONGO FM , il note que "le problème aujourd'hui, ce n'est pas qu'il y a trop de francs (congolais) en circulation, mais qu'il n'y a pas assez de dollars. C'est un problème de l'offre", pointe le "Monsieur Stabilité monétaire" de la Banque centrale congolaise.
Des interventions indirectes
Jean-Louis Kayembe révèle que la BCC a également "changé la stratégie de paiement. Au niveau du guichet de la Banque centrale, pour conforter l'offre de devises, nous sommes aujourd'hui autour de 80 à 90% de paiement en devises (alors que par le passé), nous payions à peu près 40 % en francs congolais et 60 % en dollars".
Il annonce que "d'autres interventions indirectes sont programmées".
Comme en 2017, il faut espérer
"Nous sommes capables de stabiliser la (monnaie nationale ) parce que nous l'avons fait en 2017", assure le Directeur général en charge de la stabilité monétaire, pour qui, "il y a (vraiment) lieu d'espérer".
En 2017, reprend-t-il, "nous avons connu le même choc. Nous avons terminé l'année avec un taux d'inflation de 57%, il y a eu dépréciation du taux de change de 22% et accélération du rythme de formation des prix (sur le marché) parce que les coûts des matières premières avaient baissé. Et bien sûr, nous étions (là encore) dans le contexte de financement monétaire"
Il rappelle que "nous avions commencé l'année 2017 avec un taux de 992 Fc pour 1dollar, pour passer au mois de Juin, nous à 1500 Fc. Et lorsque nous avons franchi la barre de 1500, il y avait des analystes qui spéculaint dans toutes les directions, des prophètes de malheur qui pensaient, comme maintenant à un taux hypothétique à 2500, 2600 francs congolais."
Seulement, "nous avons réussi à stopper cette dépréciation. Nous avons réussi à stabiliser" le Franc congolais.
Une forte et rapide dépréciation du Franc congolais est observée depuis début 2020.
Selon les derniers chiffres de l'Institut national des statistiques, cette dégringolade est de 12%. (La monnaie nationale se change désormais à 2300 Fc contre 1 dollar sur le marché parallèle), alors que l'inflation se situe entre 11 (à Kinshasa) et 14% ( dans le reste du pays).
Cette crise économique due, en partie à la crise sanitaire mondiale de Covid-19, risque d'occasionner la destruction d'au moins 7,5 millions d'emplois directs d'ici et indirects décembre prochain,selon l'organisation internationale du Travail (OIT).Ce niveau représente plus de 26 % de la population active.
Pour limiter la détérioration du bien-être social et préparer la relance économique, le Chef de l'Etat avait lancé, en juin dernier, un "programme mutlisectoriel d'atténuation des impacts de la covid-19".
Évalué à 2, 6 milliards de dollars américains, la mise en oeuvre de ce programme s'etale sur 9 mois.
Toutefois, il fait l'objet de beaucoup de critiques notamment de l'observatoire de la dépense (ODEP) qui crie à la violation de la loi sur les finances publiques.
Éric Lukoki