"Je peux pas avoir peur de la Justice", dit Théodore Ngoy convoqué, avec Martin Fayulu, à la Cour d'appel
"Je ne peux avoir peur de la justice. Celui qui a peur de la justice, c'est le malfaiteur", assure Théodore Ngoy qui est, avec Martin Fayulu, convoqué au Parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe.
Sur TOP CONGO FM, Théodore Ngoyi (Photo) renseigne que l'invitation adressée à Martin Fayulu a été également déposée chez lui par l'huissier de justice.
"Ils m'ont dit que le magistrat Karanzi Binza Claver leur a dit de la déposer chez moi. Je leur dit : donnez-moi, je vais transmettre à Monsieur Fayulu".
Seulement, Théodore Ngoyi ne répondra pas à l'invitation de la Justice le jour prévu, " le mercredi. Moi je dois aller donner cours. Donc, je veux me présenter le jeudi", lâche-t-il.
Il pense "manifestement" que cette convocation a lien avec la plainte pour outrage au Chef de l'Etat, déposée contre eux, il y a quelques jours.
"Vous croyez que c'est par hasard que le Parquet m'envoie une invitation pour être entendu pour des faits que je ne connais même pas?. C'est certainement en rapport avec la défense que j'exerce librement en faveur des personnes qui sont victimes de la violation de constitution par le Premier magistrat (Chef de l'Etat) qui a prêté serment de faire observer la Constitution et à qui, j'ai adressé un courrier pour lui dire qu'il a violé la constitution", confie l'avocat des juges Noël Kilomba et Jean Ubulu de la Cour constitutionnelle qui refusent leur "promotion par ordonnance présidentielle" comme "juges présidents à la Cour de cassation".
L'avocat général Karenzi Binza, dans dans 2 invitations adressées respectivement à Martin Fayulu et Théodore Ngoyi, leur demande de se "présenter à l'office du Parquet général près la cour d'appel de Kinshasa/Gombe ce mercredi 9 septembre 2020 à 11 heures pour des motifs qui vous (leur) seront communiqués sur place".
Martin Fayulu et Théodore Ngoyi ont, récemment, déclaré que le Chef de l'Etat risquait une destitution pour violation intentionnelle de la Constitution après avoir "nommé irrégulièrement" à la Cour de cassation, deux juges de la cour Constitutionnelle.
Éric Lukoki