Il faut réformer la CENI avant de designer ses nouveaux dirigeants (Opposition)

Les groupes parlementaires MS/G7, AMK et alliés ainsi que MLC/ADN ont, dans une déclaration commune (Photo), posé comme condition préalable à la désignation d'un nouveau directoire de la commission électorale nationale indépendante (CENI), la réforme de la Commission de cette institution d'appui à la démocratie.
"La désignation des membres de la CENI n'est raisonnablement possible qu'après sa réforme, car en effet, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on ne peut espérer organiser les prochains scrutins qu'avec un cadre institutionnel amélioré", avancent-ils.
L'Opposition parlementaire estime qu'il est "exclu de reconduire les mêmes personnes ayant participé à l'organisation et à la gestion du processus électoral chaotique dans notre pays".
Par ailleurs, pointe-t-elle, "il est d'une part, absurde de se concentrer sur la désignation du seul président de la CENI par la Société civile avant de renouveler l'ensemble de la composition dont le mandat a déjà expiré et d'autre part, illégal de désigner à ce poste, une personne qui n'est pas encore membre de cette institution".
Pour ces groupes parlementaires, "la désignation des membres de la CENI et de son président engageant tous les Congolais, elle doit se faire par consensus et en toute transparence dans un processus incluant toute la Société civile dans sa diversité et requérant l'avis des composantes politiques".
Par conséquent, ils estiment que "les personnes qui se sont portées candidates aux tractations organisées irrégulièrement par les confessions religieuses, ne peuvent plus postuler à la CENI et ce, d'autant plus que le consensus n'a pas été dégagé sur leur personne".
Les groupes parlementaires de l'opposition rappellent également au bureau de l'assemblée nationale "que, depuis la commission électorale indépendante (CEI), la désignation des membres de la (Centrale électorale) a toujours été précédée par l'examen du rapport du dernier cycle électoral et l'ajustement du cadre organique des élections"
Il faut auditer la CENI
En outre, les groupes parlementaires de l'Opposition rappellent "que l'audit de la CENI prescrit par l'accord global et inclusif du 31 décembre 2016 n'a jamais été effectué".
Ils demandent, de ce fait, au bureau de l'Assemblée nationale, "l'examen en urgence" de la proposition de loi déposée en septembre 2019, par le député Christophe Lutundula sur les "ajustements du cadre institutionnel dicté par les leçons des cycles électoraux précédents" et qui, 9 mois après, n'est pas toujours soumise à l'examen de l'assemblée plénière, "au lieu de se précipiter à faire désigner par quelques confessions religieuses son président".
En conséquence, l'Opposition parlementaire enjoint le "bureau de l'assemblée nationale de s'abstenir de tout ce qui peut apparaître comme un passage en force et de la tricherie pour imposer le schéma de la majorité au pouvoir comme par le passé en profitant du fait que l'attention du peuple est focalisée, pour le moment sur la lutte contre la pandémie de Covid-19".
Les confessions religieuses sont elles, conviées, à demeurer "l'église au milieu"
Éric Lukoki