Il faut accélérer l'électrification du pays (Félix Tshisekedi)
Économie
le 20/08/2019 à 16h15
"Je vous exhorte à sortir de ce forum avec des recommandations fortes qui appellent à l'accélération de l'électrification du pays car car il y a urgence", souhaite le président de la République.
Donnant le go des travaux du premier forum sur l'énergie électrique en RDC à Matadi au Kongo central, Félix Tshisekedi déplore "le paradoxe d'un pays au potentiel électrique parmi les cinq au monde, mais qui se retrouve au dernier rang en termes d'accès à l'électricité".
Face à plusieurs experts du secteur, le chef de l'État révèle qu'avec "l'assainissement que nous comptons faire, je suis convaincu que les opérateurs économiques nationaux et étrangers trouveront l'opportunité de pouvoir investir dans le secteur" de l'énergie électrique.
100 000 mégawatts du potentiel
Le président de la République rappelle que le Kongo central "regorge la moitié du potentiel énergétique évalué à plus de 100 000 mégawatts".
Parmi les désavantages du faible taux d'électrification, le président de la République relève que "l'utilisation de charbon de bois [a un impact négatif] sur le plan environnemental, étant donné que plus de 90 % de l'énergie consommée viennent du bois. Ce qui constitue une menace directe pour les forêts qui sont menacées de disparition à l'horizon 2030".
Pour Félix Tshisekedi, "nous ne pouvons pas demeurer insensibles", une raison pour laquelle il a "demandé que l'accès à l'électricité soit inscrit parmi les premières priorités de mon quinquennat".
Félix Tshisekedi reconnaît que "la RDC n'a pas connu une avancée significative dans la production d'énergie électrique. En 1982 pour environ 28 millions d'habitants, il y avait une capacité de 2 442 Mégawatt. Actuellement, la capacité est de 2625 mégawatts pour près de 80 millions d'habitants".
Il rappelle même que "la politique énergétique adoptée en 2009 fixait comme objectif l'accroissement des capacités de 360 mégawatt par an, alors qu'on évaluait le taux d'accès en énergie à 11 %. Aujourd'hui, on évalue le taux d'accès à 8 %. Ce qui confirme le recul. Cette évolution peu reluisante traduit la faible capacité de gestion et de planification en la matière".
Voilà pourquoi le chef de l'État estime que "le législateur a jugé utile de procéder à la libéralisation du secteur en 2014 avec comme objectif d'accroître la production de l'énergie électrique à travers les investissements privés".
Malgré cela, "les investissements massifs attendus tardent toujours à se matérialiser à cause notamment de l'absence de textes devant fixer l'opérationnalisation de la loi et l'absence de l'autorité de régulation du secteur de l'énergie ainsi que de l'Agence nationale de l'électrification et des services de l'énergie électrique en milieu rural et périurbain, dont le taux d'accès à l'électricité, proche de 1%, nécessite une prise en charge adéquate".
Peu avant son adresse, le prix de grand artisan du secteur de l'énergie électrique a été remis au président de la République.
Ouvert ce mardi 20 août 2019, ce forum, qui regroupe les principaux acteurs du secteur de l'énergie électrique comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l'Union européenne, organismes internationaux et la société civile, se clôture ce jeudi 22 août 2019.
Donnant le go des travaux du premier forum sur l'énergie électrique en RDC à Matadi au Kongo central, Félix Tshisekedi déplore "le paradoxe d'un pays au potentiel électrique parmi les cinq au monde, mais qui se retrouve au dernier rang en termes d'accès à l'électricité".
Face à plusieurs experts du secteur, le chef de l'État révèle qu'avec "l'assainissement que nous comptons faire, je suis convaincu que les opérateurs économiques nationaux et étrangers trouveront l'opportunité de pouvoir investir dans le secteur" de l'énergie électrique.
100 000 mégawatts du potentiel
Le président de la République rappelle que le Kongo central "regorge la moitié du potentiel énergétique évalué à plus de 100 000 mégawatts".
Parmi les désavantages du faible taux d'électrification, le président de la République relève que "l'utilisation de charbon de bois [a un impact négatif] sur le plan environnemental, étant donné que plus de 90 % de l'énergie consommée viennent du bois. Ce qui constitue une menace directe pour les forêts qui sont menacées de disparition à l'horizon 2030".
Pour Félix Tshisekedi, "nous ne pouvons pas demeurer insensibles", une raison pour laquelle il a "demandé que l'accès à l'électricité soit inscrit parmi les premières priorités de mon quinquennat".
Félix Tshisekedi reconnaît que "la RDC n'a pas connu une avancée significative dans la production d'énergie électrique. En 1982 pour environ 28 millions d'habitants, il y avait une capacité de 2 442 Mégawatt. Actuellement, la capacité est de 2625 mégawatts pour près de 80 millions d'habitants".
Il rappelle même que "la politique énergétique adoptée en 2009 fixait comme objectif l'accroissement des capacités de 360 mégawatt par an, alors qu'on évaluait le taux d'accès en énergie à 11 %. Aujourd'hui, on évalue le taux d'accès à 8 %. Ce qui confirme le recul. Cette évolution peu reluisante traduit la faible capacité de gestion et de planification en la matière".
Voilà pourquoi le chef de l'État estime que "le législateur a jugé utile de procéder à la libéralisation du secteur en 2014 avec comme objectif d'accroître la production de l'énergie électrique à travers les investissements privés".
Malgré cela, "les investissements massifs attendus tardent toujours à se matérialiser à cause notamment de l'absence de textes devant fixer l'opérationnalisation de la loi et l'absence de l'autorité de régulation du secteur de l'énergie ainsi que de l'Agence nationale de l'électrification et des services de l'énergie électrique en milieu rural et périurbain, dont le taux d'accès à l'électricité, proche de 1%, nécessite une prise en charge adéquate".
Peu avant son adresse, le prix de grand artisan du secteur de l'énergie électrique a été remis au président de la République.
Ouvert ce mardi 20 août 2019, ce forum, qui regroupe les principaux acteurs du secteur de l'énergie électrique comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l'Union européenne, organismes internationaux et la société civile, se clôture ce jeudi 22 août 2019.
Dans la même rubrique
-
Des recommandations pour la réalisation effective des projets Inga 3 et port de Banana
le 23/08/2019 à 22h45
-
Les organisations paysannes de Ngandajika opposés au péage installé sur une route de desserte agricole (Lomami)
le 20/08/2019 à 16h52
-
Polémique sur la destination de 12 lingots d'or dans l'affaire Didier Boyoko (Ituri)
le 20/08/2019 à 16h44