Évasions massives à la prison centrale de Kananga (Kasai Central)
De nombreux prisonniers se sont évadés « vers 3h du matin » de la prison centrale de Kananga (Kasaï Central).
Une prison en ruine
Construite pour accueillir « 300 prisonniers, cette prison abritait plus de 850 détenus », selon Liza Kabu Kapu, membre de la Société civile provinciale.
Pas encore de chiffre exact de prisonniers évadés, « tous les services de l'État dont le directeur de prison (étant) de vérifier chambre par chambre pour voir qui est là et qui n'est pas là ».
Au-delà du surpeuplement, qui pourrait être une raison de cette évasion passible, les pensionnaires de l’établissement carcéral se plaignent qu’il « n'y a pas de soins. Il n'y a pas à manger..., mais aussi que la prison n'est pas sécurisée ».
Liza Kabu Kapu souhaite que les autorités accélèrent « les dossiers des détenus pour qu'on ne puisse y garder que 300 prisonniers ».
L’établissement pénitentiaire, construit en 1951, est aussi dans un état de délabrement très avancé.
Population inquiète
La crainte est que « dans la prison centrale, il y avait des gens les plus redoutables de la ville et des gens qui ont tué. Ils ont été condamnés à mort. C'est un danger pour la population », dit encore Liza Kabu Kapu.
Une équipe de la Monusco s’y était rendue, le 5 juillet 2017, à la prison centrale de Kananga.
Elle y avait recensé « 513 détenus préventifs, 180 condamnés, 15 enfants en conflit avec la loi et 16 enfants accompagnant leur mère ».