Discours sur l'état de la nation, le gouvernement doit s'approprier les engagements pris par le Président de la République
Politique
le 17/12/2019 à 11h23

De manière exceptionnelle, en raison des obligations d'État du Président de la République, il s'est tenu lundi dernier la réunion ordinaire du Conseil des ministres, initialement prévue le vendredi 13 décembre 2019, à la Cité de l’Union Africaine. Revenant sur son discours sur l’état de la nation, le Président Félix Tshisekedi "a considéré son message comme une action d’évaluation de ses dix premiers mois depuis son accession à la magistrature suprême, mais aussi comme une série d’engagements que les membres du Gouvernement doivent s’approprier comme boussole à la réalisation du programme gouvernemental", renseigne David-Jolino Diwampovesa Makelele.
"Des évaluations mensuelles devront être faites sur l’exécution de ces engagements", indique-t-il.
Lors de ce Conseil des ministres, le chef de l'État a également abordé la question relative aux sanctions du Département du Trésor américain infligées à Saleh Assi, propriétaire de la Société « Pain Victoire », « Minocongo », « Inter aliments », « TRANSGAZELLE » et autres, accusé de financement des activités de Hezbollah, un mouvement terroriste.
À ce sujet, quelques mesures conservatoires ont été prises par le gouvernement.
"La Banque centrale du Congo a écrit à l’Union congolaise des Banques pour que les avoirs de Monsieur Saleh Assi et de toutes ses entreprises soient gelés, ainsi que le gel de toutes les transactions à partir de ses comptes", révèle le porte-parole du gouvernement.
Par ailleurs, poursuit-il, "pour éviter les effets néfastes de ces mesures sur l’économie et les populations, il a été décidé la nomination d’un administrateur indépendant en attendant une solution pérenne, et ce, conformément aux prescrits de la décision du Département du Trésor Américain".
Le Conseil des ministres a aussi "décidé de l’ouverture de nouveaux comptes pour ces entreprises sous la gestion de cette nouvelle administration. Ils doivent servir uniquement à des transactions pour la fourniture des matières premières entrant dans le processus de fabrication du pain", précise le compte-rendu.
À en croire ce document, "le Président de la République a insisté sur le fait que toutes ces mesures visent à protéger les consommateurs, étant entendu que le pain constitue une denrée prisée par les congolais, singulièrement dans les milieux urbains".
Alain Tshibanda