A 277 voix pour la motion de défiance, les députés ont décidé  que Jean-Marie Kalamba Yuma (photo) ne sera plus ministre de l’économie nationale.

A plus de la majorité des 2/3 des 408 députés nationaux présents à la plénière de ce mercredi, son départ du gouvernement Sama Lukonde a été obtenu sur un total de 366 votants, 119 ont voté contre et 12 se sont abstenus. 

Jean-Marie Kalumba était visé par une motion de défiance signée par 70 députés nationaux. 

Ces députés nationaux l'accusaient notamment d'incompétence.

"Jean-Marie Kalumba est incapable. Il n'est pas à la hauteur de sa tâche. Son incapacité à ne pas réussir à baisser les prix des denrées de première nécessité n'est plus à démontrer. Il faut le déchoir pour redorer l'image de l'Assemblée nationale et de notre pays", a dit, à la plénière de ce mercredi, Crispin Mbindule, qui a porté cette initiative parlementaire.

Victime de la conjoncture économique?

"La hausse de prix des denrées de première nécessité actuellement observée sur le marché relève de notre dépendance structurelle de l'extérieur", estime le ministre de l'Économie, prenant la parole au cours du débat ayant précédé sa destitution.

"Pour le contrôle des structures de prix, notre pays ne pratique pas la politique de fixation autoritaire des prix. Pour le secteur de l'aviotion, les opérateurs du secteur aérien ont soumis au gouvernement un certain nombre des préalables. Le gouvernement les a respectés. Mais, certains violent les tarifications fixées par le gouvernement", disait il aussi.

Jean-Marie Kalumba avait aussi révélé s'être attaqué "à des situations délicates. Certains compatriotes servent des relais à des activités de blanchiment des capitaux. Chaque décision que j'ai prise l'a été pour un noble objectif. Je me suis abstenu d'évoquer certains sujets. J'espère que ces explications apporteront un peu d'éclairage".