« Nous avons travaillé dans une tension et une méfiance permanente avec des éléments qui pouvaient ressembler au blocage du processus électoral. Mais, nous avons maintenu le cap. Aujourd'hui, les victoires et les évidences sont là », se réjouit le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Présentant les éléments du rapport général du processus électoral de ce qu'il qualifie de fin de la première étape, Corneille Nangaa se félicite du fait « qu'on n'a pas changé la Constitution, il y a eu la première alternance au pays jamais connue depuis l'indépendance, on a le nouveau président de la République, on a les nouvelles institutions installées, nous avons une commission électorale qui est parmi les meilleures et les plus professionnelles d'Afrique ».

Face aux patrons de presse, invités pour l’occasion, Corneille Nangaa a aussi évoqué la libération « des prisonniers emblématiques, le retour de la dépouille d'Etienne Tshisekedi et des opposants qui étaient en exil », au nom de « la décrispation. Toutes ces victoires ont un déclic, c’est la tenue des élections du 30 décembre dernier ».

Fin mandat au mois de juin

Sanctionné par le Trésor américain, Corneille Nangaa estime que « les sanctions américaines touchent à ma réputation personnelle. Nous travaillons pour leur donner la bonne information parce que c'était des sanctions prises sur base des allégations glanées par-ci, par-là ».

En réponse à ces allégations, Corneille Nangaa indique n’avoir « jamais été associé à des faits de corruption. Nous sommes fiers d'avoir participé à ces travaux de consolidation de la démocratie avec la première alternance ».

Après la CENI, pourquoi pas la politique

Alors que « notre mandat se termine fin juin », Corneille Nangaa dit désormais vouloir se tourner vers autre chose.

« Nangaa est un expert électoral et un technicien au service de la République. Je pourrais rentrer à mes activités personnelles. J'étais un fonctionnaire international. Probablement, je pourrais faire (les travaux) des champs ».

Peut-être aussi faire de la politique aussi parce qu'une « carrière politique ne se décrète pas. Elle se vit ».

Mais avant partir, Corneille Nangaa rassure que « les élections municipales, urbaines et locales seront organisées avec l'actuel fichier électoral qui est encore fiable. Elles se feront avec nous ou sans nous. Rien ne bloque, nous avançons ».