« Des malades confirmés de la maladie à virus Ebola et des cas en cours d’analyses ou des cas contacts à haut risque se sont évaporés dans la nature » suite aux manifestations (en cours) contre le report des élections à Beni (Nord-Kivu)

« Le centre de traitement d'Ebola qui se trouve près du bureau central des zones de santé de Beni a été saccagé », annonce à TOP CONGO FM, un médecin membre de l'équipe de riposte qui dit ne pas connaître « le nombre exact de ceux qui se sont enfuis » mais reste convaincu que « c'est un risque majeur. Ces malades sont hautement contagieux. Ça ne fera qu'accroître la flambée de cette maladie à virus Ebola ».

« Les politiques nous ont sacrifié ».

Ce médecin, qui a requis l'anonymat, déplore également le fait que ce centre de santé détruit « venait d'être construit et était doté de tout le matériel » (indispensable à l’éradication de l’épidémie). 

Il regrette que tout cela soit arrivé alors que « l’inauguration n'avait même pas encore eu lieu »,  et constate, la mort dans l’âme, que « les politiques nous ont sacrifié ».

Sur place, « les autres membres de l'équipe de riposte sont cantonnés dans leur maison. Ce sont des consignes de sécurité qui étaient données. Pour ceux qui sont à Butembo, Toute l'équipe de riposte est internée dans une auberge dans l'attente d'être évacuée ».

La CENI a, dans une décision complétant et modifiant le calendrier électoral signée par Corneille Nangaa, annoncé « le report des élections au mois de mars 2019 à Beni, Beni Ville, Butembo et Butembo Ville dans la province du Nord-Kivu ainsi que Yumbi dans la province de Maï-Ndombe ».

Depuis l’annonce par la CENI du report des élections dans la circonscription, fâchée, « la population s'en prend à l'équipe de riposte estimant qu'elle savait que leur riposte allait aboutir à leur exclusion du processus électoral ».

Déclarée début août, l’épidémie de la maladie à virus Ebola a, depuis, fait des centaines de morts. 

« Pour l'instant, la riposte est interrompue ».