Automobilistes victimes des guets-apens sur l'avenue Poids-Lourds (Kingabwa)
Insolite
le 03/08/2019 à 11h48
"J'ai été l'objet d'une attaque sur Poids-Lourds, à 19h00, à la hauteur du beach Baramoto, alors que je rentrais du Centre-ville. Des malfaiteurs ont tenté d'immobiliser ma jeep en la frappant violemment avec une barre de fer sur l'aile droite. L'objectif était de casser la pare-brise pour déstabiliser le chauffeur, croyant que la jeep était volant à droite", confie scandalisée Léonide.
Plusieurs automobilistes ont signalé à TOP CONGO avoir été victimes de ces guets-apens dans la commune de Limete, sur la route des Poids-Lourds, située dans le quartier Kingabua. C'est le même manège à chaque fois. Des inconnus lancent des projectiles sur les véhicules ou sur la chaussée pour déstabiliser les conducteurs, afin d'espérer prendre le contrôle de la situation.
"Mais Dieu merci, ils n'ont réussi qu'à endommager le phare et l'avant de l'aile droite", poursuit Léonide.
"Mon premier réflexe était de faire immédiatement une déposition à la Police, d'abord pour qu'elle alerte éventuellement les kinois sur les dangers qui les guettent désormais sur cette route, mais aussi qu'elle dresse à mon actif un PV pour mon assureur", indique-t-elle.
"Mais conscient de ce que, du statut de victime, notre Police est capable de faire de moi un accusé, j'ai préféré m'adresser à mon garagiste pour les réparations nécessaires", conclut Léonide.
Certaines grandes artères de la capitale congolaise, déjà mal éclairées ou parfois privées d'un système d'éclairage public, exposent les automobilistes à un banditisme croissant. C'est le cas, par exemple, du tronçon qui relie sur avenue de la Libération (ex 24 novembre), l'Université protestante du Congo au rond-point Moulaert, dans la commune de Bandalungwa.
Le boulevard triomphal, qui traverse le Stade des martyrs de la pentecôte, est également devenu un lieu où de nombreux automobilistes se trouvent piégés par des inciviques, ayant élus domicile dans un ruisseau serpentant le complexe omnisport kinois.
Alain Tshibanda
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