Aucun travail de nuit ne sera toléré sur les sites miniers en Ituri
Économie
le 10/08/2019 à 20h49
"Travailler la nuit, ça présente beaucoup de risques et on ne sait pas contrôler. Le danger c’est qu’on ne sait pas voir si les fissures se présentent dans le puits. On ne sait s’en apercevoir facilement", pointe et décide le ministre provincial de mines de la province de l’Ituri, Pierre claver Bedidjo.
Cette décision qui ne surprend nullement, intervient tout juste 5 jours après le drame de Mungbalu dans le territoire de Djugu, où 6 orpailleurs artisanaux sont morts asphyxiés dans une carrière souterraine.
Ces creuseurs se servaient d’une motopompe alimentée par des groupes placés à l’intérieur même de la galerie, "cela a bouffé tout l’oxygène", avait relaté sur TOP CONGO, Jean-Pierre Bikilisende, bourgmestre de la commune rurale de Mungbalu.
"Une enquête était ouverte", avait-il encore annoncé.
Autre mesure importante, l’interdiction d’accès aux sites miniers des enfants mineurs.
"Nous allons aussi y veiller", a promis le ministre provincial de mines.
Pierre-Claver Bedidjo invite, par ailleurs, la division de mines et la Police de mines "à être très regardant[es] pour bien surveiller les conditions dans lesquelles travaillent les orpailleurs. Ils doivent scruter minutieusement l’état de puits et les conditions d’hygiène et de sécurité requises, pour que de tels cas ne puissent se reproduire".
Les orpailleurs sont eux également conviés à collaborer avec ces services techniques.
"Lorsque les services leur dit que l’état […] du puits ne permet pas l’exploitation, il faut qu’on puisse accepter de stopper le travail".
Les accidents mortels dans les carrières de mines ne sont pas rares dans cette province de l'Ituri. En juin dernier, 13 creuseurs artisanaux ont été tués dans l’éboulement d'une mine à Mambasa, un autre territoire riche en or, situé au sud-ouest de la ville de Bunia.
Eric Lukoki
Dans la même rubrique
