17 Janvier 2020

"Actuellement, il n'est pas possible de dégager les fonds qu'exige la gratuité de l'éducation de base" (Lutundula)

Enseignement le 17/11/2019 à 21h26
"Je persiste. Je signe, n'en déplaise à ceux qui versent dans la flatterie, dans la rêverie et même dans le cynisme pour finalement acculer le chef de l'État dans les cordes comme dans la boxe. Ils savent très bien que les ressources actuelles de l'État ne nous permettent pas de dégager 233 millions de dollars par mois que la gratuité [de l'éducation de base] exige", annonce, sur TOP CONGO FM, le député de l'opposition Christophe Lutundula.

Pour lui, le Président de la République a pris une option ferme avec une volonté claire. Il appartient au gouvernement [de la mettre en application] au regard des "ressources disponibles et liquides, pas potentiels ou attendus, de manière à dispenser chaque année les parents d'une quotité de contribution obligatoire jusqu'à l'épuisement total".

Pour Christophe Lutundula, "c'est seulement comme ça que l'on pourra éviter des dégâts collatéraux comme nous voyons présentement des grèves et des protestations des enseignants".

Que fait l'autorité budgétaire?


"En tant qu'autorité budgétaire, je donne un conseil depuis maintenant plusieurs mois avec tous les flots des injures des fanatiques",
regrette le député qui annonce que "nous aurons un débat sur la loi des finances de l'année en plénière comme en commission. Nous allons interroger le gouvernement".

"Si [le gouvernement] nous prouve qu'on peut appliquer la gratuité intégralement sans dégâts collatéraux, tant mieux! Nous allons applaudir", a-t-il fait savoir.

Mais, prévient le proche collaborateur de Moïse Katumbi, "si tel n'est pas le cas, pourquoi ne pas procéder de manière à ce qu'au bout du rouleau, ce que le Président a promis soit appliqué?", s'interroge t-il.

"Le contexte actuel expose le Président à l'échec..."

Pour Christophe Lutundula, maintenir la gratuité de l'éducation de base dans le contexte actuel, c'est pousser le Président de la République à l'échec. 

"Il y a plusieurs façons de faire commettre une faute à quelqu'un ou de l'exposer à la vindicte populaire",
 craint l'élu. 

"Soit on prend des positions extrémistes. Soit, sachant bien qu'on ne pourra pas arriver à bon port rapidement, on entonne n'importe quelle chanson en disant bientôt, il va se bloquer. On va se moquer de lui. On dira que Félix a vendu l'illusion."

Voilà pourquoi il interpelle "le Président et ses collaborateurs pour l'intérêt de nos enfants et de notre pays. Il y en a qui savent que ça ne va pas aboutir, mais ils insistent comme pour le tourner en dérision."
Par Trésor Kiyombo
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