Le Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie du Coronavirus annonce "6 nouveaux cas. Ce qui porte le total à 241 cas, 20 morts, 20 guéries (3 de plus que la veille ). 143 patients en bonne évolution. Les provinces de Kinshasa avec 229 cas, Nord-Kivu 5, Sud-Kivu 4, Ituri 2 et Kwilu 1 cas".

Le constat est que la RDC enregistre son 6ème jour sans décès. Cela se justifie par "l'organisation (qui boitille encore), les structures de prise en charge et la mobilisation du traitement (qui est expérimentale)", estime le professeur Jean-Marie Kayembe (Photo).

Invité du Magazine Le Débat sur TOP CONGO FM, le président de la Commission prise en charge explique que "tout cela mis ensemble et l'organisation des uns et des autres, en renforçant les mesures barrières qui, ne soyons pas trop triomphalistes, nous accompagnent. Toutes les structures de prise en charge ont été dotées de l'oxygène".

Ne pas baisser les bras

"Nous sommes à peine à 1 mois de l'introduction de cette pandémie chez nous. Nous n'aurons pas la même allure de courbe qu'ailleurs. Ce n'est surtout pas le moment de baisser les bras. C'est qui est vrai, nous n'aurons pas la même courbe qu'ailleurs".

À ceux qui pensent que le fait d'être habitués à de maladies comme la malaria, des Congolais seraient beaucoup résistants au Coronavirus, le Professeur Jean-Marie Marie indique que "la prudence en médecine veut que la réponse soit basée sur des évidences. Ce virus qui est tout a fait nouveau n'a pas encore livré tous ses secrets".

Pour le moment, "nous luttons et demeurons ouverts à l'évolution des recherches dans le monde dans ce monde".

La prémunition entre en jeu

Dr Jean-Marie Kayembe parle de "la prémunition. A force de faire le paludisme chez nous, nous risquons d'en faire une forme bénigne. C'est le jeu de l'immunité. Les anticorps montent en première ligne. C'est le fait de résister mieux à une infection parce qu'on l'a déjà contractée". 

Mais, prévient-il, "les études n'ont pas prouvé que nous soyons tous protégés contre le Coronavirus. Bien que l'immunité naturelle est déjà là pour nous défendre".

Confinement de la Gombe porte des fruits 

"Le confinement de la Gombe est une stratégie qui porte des fruits. On a commencé par la sensibilisation de la population à Gombe, phase de la Contamination et de l'investigation active. Après les 15 jours, on va évaluer calmement. Le travail continue".

Refusant de faire des projections, le professeur Jean-Marie Kayembe annonce que "dans deux mois, nous allons établir des tendances".