« L’accord du 31 décembre est toujours valable » (Lutundula/G7)
« L’accord couvre la période préélectorale et la période électorale, c'est-à-dire la période qui commence de la signature de l'accord jusqu'à l'installation effective des institutions issues des élections. Donc, l’accord est toujours en vigueur », déclare Christophe Lutundula (photo).
Considérant Joseph Kabila comme « président de la République de fait, sans légitimité populaire que seules les élections confèrent aux dirigeants dans des régimes démocratiques », le vice-président du G7, estime que « l'accord (du 31 décembre 2016) est toujours de mise ».
Ce qui compte pour le G7, « c’est qu’il y ait une vraie décrispation et cela ne dépend que du président Kabila lui-même ».
Se disant non habilité à s’exprimer au nom du rassemblement, dit souhaiter que « le président de la République clarifie sa situation (mandat, référendum) pour permettre à ce que la tension puisse dégonfler et qu'on retrouve tant soit peu la paix civile », dit encore Christophe Lutundula.
Katumbi, cas très emblématique
Tout en refusant de personnaliser l'application de l'accord, Christophe Lutundula avoue tout de même que « le cas de Moïse Katumbi est très emblématique. Résoudre ce cas, c'est rassurer tout le monde ».
Christophe Lutundula parle aussi « d’une autre situation très choquante même sur le plan moral. C'est le retour de la dépouille d'Etienne Tshisekedi ».
Pour lui, c’est le règne de l’arbitraire car « il n'y a rien objectivement qui puisse expliquer que ce grand homme qui a servi la nation traîne dans une chambre froide ou funérarium d'Ixelles (Belgique) ».
L’ouverture et l'accès aux médias, « surtout la télévision publique, un bien commun où on y engage des gens pour injurier l’opposition et caricaturer les opposants », font aussi partie de la décrispation.
« Plus d’intérêt pour le gouvernement et le CNSA »
« Le G7 n’est plus intéressé par le CNSA et le gouvernement », dit enfin Christophe Lutundula, « à mettre au passif de Kabila et de la MP ».
Ces institutions ne sont plus « une préoccupation majeure.., elles auraient dû être constituées comme convenu, mais le président Kabila a vidé l'accord de sa substance. C'est une coquille vide dans laquelle on met ce qu'on veut ».