6 Juillet 2020

Vers l'interpellation du ministre des Infrastructures à l'Assemblée nationale

Politique le 12/06/2020 à 19h16
Vers l'interpellation du ministre des Infrastructures à l'Assemblée nationale

L'initiative est du député national Crispin Mbadu qui dit ne pas être satisfait des réponses du vice-Premier ministre en charge des Infrastructures, travaux publics et reconstruction (ITPR) à sa question écrite relative à la dégradation de la route nationale numéro 12.

"Pourquoi conditionner la réhabilitation de cette route nationale (Manterne-Tshela) par la contraction d'un autre péage alors qu'il y a déjà de péages entre Kinshasa et Matadi?", s'interroge l'élu de Tshela dans la province du Kongo Central. 

"Pourquoi ne pas affecter les fonds la ligne de crédit alloué au tronçon Boma-Moanda, presqu'entièrement réalisé, à celui de Manterne-Tshela qui nécessite une urgente réhabilitation?".

En effet, dans sa lettre, Crispin Mbadu voulait savoir "les raisons pour lesquelles cette route n'a pas été retenue dans le programme de 100 jours du Chef de l'État".


Des contrats antérieurs aux 100 jours 

"En décembre 2018, soit 3 mois avant le lancement du programme d'urgence des 100 jours du Chef de l'État, l'Office des routes avait conclu avec l'entreprise Afritec un contrat de concession sur la route Manterne-Tshela , pour sa modernisation", lui rapellle Willy Ngopos (Photo).

Qui note que "les travaux n'ont pas pu démarrer par la faute de l'entreprise qui n'a pas honorer ses obligations contractuelles notamment la mobilisation des fonds".

Pour lui, "les travaux de la route Manterne-Tshela (longue de 100 km) seront ainsi pris en charge par le concessionnaire de (la route) Kinshasa-Matadi dès que sera résolue la question de péage. Et c'est cela actuellement la solution retenue pour la réhabilitation de cette route".

Parce que, selon le vice-Premier ministre en charge des Infrastructures, Travaux publics et reconstruction, "pour des raisons de contrainte budgétaire, l'État congolais recours de plus en plus à la concession comme mode de financement de travaux de construction et de réhabilitation du réseau routier national, particulièrement en ce qui concerne la route Manterne-Tshela".

Pas satisfait de toutes ces réponses, le député national Crispin Mbadu n'exclut pas la possibilité de transformer sa question écrite en interpellation parce que "l'argent de Sopeco (société qui gère le péage) construit des routes de Kinshasa sans conditions mais pour celles de notre province, on veut d'autres péages supplémentaires".

"Le développement du Mayombe ne peut pas se soumettre aux caprices des politiciens de Kinshasa et moins encore des péages. L’Etat doit chercher des fonds pour cette route. Le Bas-fleuve est entrain d’être asphyxié économiquement, étant donné que sur le plan politique, le Mayombe est déjà marginalisé", tranche l'élu de Tshela. 

Route d'une grande importance, Manterne-Tshela conduit notamment au mausolée de Joseph Kasavubu, premier président de la RDC.


Dieumerci Lusakumunu

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