Une pétition pour obtenir l'irrévocabilité de la nationalité congolaise d'origine
Cette initiative a déjà récolté, "aux derniers chiffres, des milliers de signatures. Les gens adhèrent", annonce son initiateur, maître Dieudonné Tshibuabua.
Cet avocat aux barreaux de Bruxelles, Kinshasa et Kananga a pris l'initiative de créer le "Mouvement pour l'irrévocabilité de la nationalité congolaise d'origine (en appui au) discours du Chef de l'Etat (sur la nécessité de) réflexions profondes à ce sujet".
Invité de la rédaction de TOP CONGO FM, il souligne que cette pétition est signée par "toutes les personnes qui se sentent concernées par ce combat. Il y a une forte mobilisation dans la diaspora. C'est le combat pour tout le monde".
Révision obligatoire de l'article 10 de la Constitution
"Je demande, sur base de la demande de millions de Congolais qui sont à l'étranger, que le 10 de la Constitution soit révisé. Il prive aux Congolais ayant acquis une autre nationalité de leur droit d'être Congolais".
Il reste convaincu qu'"un Congolais d'origine ne peut pas perdre sa nationalité héritée de ses ancêtres" alors que "l'article 10 de la Constitution stipule que dès que vous avez acquis une autre nationalité, vous perdez la nationalité Congolaise d'origine".
Concrètement, "il faut modifier l'article 10 de la Constitution en disant que la nationalité Congolaise est irrévocable et se conserve, même en cas de l'acquisition d'une autre nationalité. Et on ajoute : est Congolais d'origine, toute personne faisant partie d'une tribu qui était sur le territoire devenu Congo avant octobre 1908".
Cela parce que, selon "la Constitution actuelle : est Congolais d'origine, toute personne qui était sur le territoire devenu Congo en 1960. L'âme du Congo ne commence pas en 1960".
Me Dieudonné Tshibuabua estime même que "ce travail permettra de résoudre tous les conflits de nationalité que nous avons".
Convaincu que son initiative va aboutir, il rappelle que "l'article 10 de la Constitution peut être révisé sans problème soit de l'initiative du Chef de l'Etat, du parlement ou d'une pétition de 100 mille signatures".