Environ 10 civils ont été tués dans une incursion attribuée aux rebelles Ougandais des ADF Nalu dans la soirée du mardi 2 mars au village Mabelenge, chefferie de Walese-vonkutu, territoire d'Irumu dans la province de l'Ituri.

"Nous sommes très tristes. Ces rebelles ont fait leur incursion pendant que les gens étaient au marché pour la vente de leurs articles. Ils ont tiré plusieurs coups de feu sur les civils", explique le secrétaire de la chefferie de Walese, Dieudonné Sony Omalangayi.

"Leurs objectifs apparemment était celui de se ravitailler parce qu'ils ont pillé plusieurs biens des valeurs avant d'être repoussés par les militaires un peu plus tard".

Annonçant que les recherches des corps se poursuivent, il précise que "nous avons déjà découvert dix corps qui rassemblés. Chaque famille vient identifier les leurs pour inhumation".

Pour l'instant, "le village se vide. Nous sommes restés seulement avec quelques jeunes et les militaires actuellement. Les gens ont fui notamment vers Komanda et d'autres ont traversé vers le Nord-Kivu, la province sœur".

Présence de l'Armée sur terrain

"Pour le moment, l'Armée est sur le terrain. La situation est sous contrôle des forces loyalistes. Le général des opérations Sokola I est sur place. Le commandant des FARDC qui contrôle l'axe de Komanda jusqu'à à Luna est également ici", rassure-t-il.

Cette attaque intervient après celle du 14 février dernier dans le village Ndaliya, toujours dans cette même chefferie, faisant au moins 18 morts.

Cette chefferie est devenue quasiment l'épicentre des violences armées ces derniers jours perpétrées par ces rebelles. 

"Depuis le début de cette année nous avons perdu au moins 80 personnes tuées et plusieurs personnes prises en otage qui sont dans des directions inconnues. C'est pourquoi nous recommandons au gouvernement central de mettre tous les moyens en œuvre pour éradiquer ces rebelles des ADF Nalu qui sont en train de battre le record. Nous comptons des morts chaque jour", rappelle Sony Dieudonné Omalangayi.

Pour l'instant,  l'Armée n'a pas encore réagi.

Franck Asante