Refus du M23 de se retirer des territoires occupés, « la RDC se défendra par tous les moyens » (Lutundula)

"Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) assumera toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l'intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l'État Congolais et assurer la sécurité de ses populations. Il n'entend point faiblir ni transiger avec personne quant à ce", pointe, dans un communiqué, Christophe Lutundula.
"La RDC est prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l'État le 20 septembre 2022, à la 77ème session ordinaire de l'Assemblée Générale de l'ONU", prévient le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères.
En effet, "le gouvernement de la République Démocratique du Congo prend acte du refus répété du M23 d'exécuter les prescrits du plan de paix établi par le mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022 dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda et en application des recommandations du Conseil de sécurité des Nations Unies".
Bien au contraire, les combattants du M23 "ont poursuivi leur offensive militaire vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo, côté RDC, comme arrêté aussi bien par les Chefs d'États-Majors généraux des forces armées des États de la Communauté d'Afrique de l'Est lors de leur réunion de Bujumbura du 8 novembre 2022 que par le Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022", dit encore le communiqué.
Des localités toujours occupées
"L'équipe mixte EAC-Mécanisme-ad hoc de vérification institué dans le cadre du processus de Luanda et Mécanisme de vérification élargi de la CIRGL, mandatée pour constater le retrait effectif ou non du M23 de Kibumba, a établi que celui-ci occupe toujours cette localité et continue à rançonner la population par des taxes et autres prélèvements obligatoires. Au surplus, le M23 a empêché l'équipe conjointe de poursuivre sa mission et l'a contrainte à rebrousser chemin".
En outre, le gouvernement "prend acte du non-respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et du Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ainsi que de son refus de cesser de soutenir le groupe terroriste du M23 et d'agresser la RDC", y lit-on
Appel aux sanctions
Ainsi, Kinshasa "interpelle l'ONU, l'UA, la CAE, la CIRGL et les partenaires bilatéraux et leur demande de prendre leurs responsabilités notamment en sanctionnant, selon leurs mécanismes et règles propres, les autorités Rwandaises et les dirigeants du M23 qui ne cessent de les défier et de violer le droit international ainsi que les droits fondamentaux de l'Homme à l'Est de la RDC".
Christophe Lutundula prévient que "nous, Peuple congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre définitivement fin à l'insécurité à l'Est de notre pays, quoi qu'il en coûte".
Ce communiqué rappelle que "selon la programmation établie par les Chefs d'États-majors généraux de l'EAC et le Commandant de la Force régionale de l'EAC en présence du Chef du Mécanisme ad hoc de vérification à Dare-Salam le 15 décembre dernier, à la date du dimanche 15 janvier 2023, les terroristes du M23 devaient, en application du Communiqué du Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022, quitter toutes les zones occupées en territoire congolais pour permettre le rétablissement de l'autorité de l'État dans ces zones et le retour des populations congolaises déplacées à leurs domiciles"
Éric Lukoki