"Le gouvernement central vient de nous appuyer avec l'Armée qui est déjà sur place à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe (où les peuples Teke et Yaka s'entretuent suite à un conflit interethnique). Il y avait déjà la Police fluviale. Maintenant, nous avons toute une Armée de plus de 200 personnes", annonce, à TOP CONGO FM, Rita Bola (Photo)

"La population peut se rassurer qu'elle est en sécurité", estime la gouverneure de la province de Maï-Ndombe.

Qui rappelle que "depuis des années, ces peuples vivent ensemble. Et aujourd'hui ils s'entretuent. La raison de notre mission c'est d'abord la réconciliation de ces peuples. Vous savez que dans des situations comme ça, il y a des familles qui sont séparées, il y a le déplacement massif de la population".

Pour elle, "nous devons rassurer cette population afin qu'ils puissent revenir vaquer à  ses occupations. Nous sommes en train d'arriver. À toute la population de Kwamouth, nous sommes en train d'arriver pour vous".

15 morts et plusieurs blessés

Vendredi, au moins 15 morts et plusieurs blessés ont été enregistrés au village Masiakwa après les affrontements entre les peuples Teke et Yaka, en conflit interethnique. Parmi ces morts, on compte 8 Teke et 7 Yala, parmi lesquels le chef du village et sa femme égorgés en premier, selon la Société civile locale. 

"Le bilan est grave. Mais, ils promettent encore de revenir pour la deuxième attaque. Une grande partie de la population a traversé à Lediba. Les uns sur du sable", indique le vice-président de la Société civile de Kwamouth, Martin Suta.

Pendant ce temps, plusieurs déplacés ont passé la nuit sur des bancs de sable à la frontière entre les territoires de Kwamouth et Bolobo, selon le député provincial Bernardin Ngya.

Depuis le début de ces affrontements, au moins 28 morts ont été enregistrés, plusieurs blessés, des maisons incendiées et des déplacés. 

Jonathan Mesa