13 Novembre 2021

Plusieurs caciques du FCC de Joseph Kabila étaient dans la rue ce samedi

Politique le 13/11/2021 à 14h47
Plusieurs caciques du FCC de Joseph Kabila étaient dans la rue ce samedi

Emmanuel Shadary, Néhémie Mwilanyia, Adolphe Lumanu, Aubin Minaku, Ferdinand Kambere, Félix Momat, Bruno Tshibala, Raymond Tshibanda ont battu le pavé sous une fine pluie à Kinshasa ce samedi.

Ils ont marché contre "la dictature Fatshiste" et ont exigé "la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)", dirigée désormais par Dénis Kadima, jugé proche du pouvoir.

Scandant des chansons hostiles au régime en place, la foule réclamait aussi le départ de Félix Tshisekedi, actuel président de la République, estimant que la situation socio-professionnelle devient insoutenable.

Certains vont même jusqu'à souhaiter le retour de Joseph Kabila, ancien Chef de l'État, aux affaires.


Solidarité avec le peuple qui souffre

"C'est une journée de solidarité avec le peuple qui souffre. On lui a arrache même le peu de revenu qu'il a, à travers le RAM. Nos enfants n'étudient plus. On a tué l'école. Les droits démocratiques dont les élections sont compromis, par une CENI aux ordres", déplore Néhémie Mwilanya, coordonateur du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, ancien président de la République.

Qui estime que "c'est le peuple qui a dit non à toutes ces politiques menées par le peuple contre ses intérêts. Ce pouvoir perd toute légitimité. C'est un avertissement sérieux. Le pouvoir doit se ranger derrière le peuple. Tout est paralysé".

Il prévient que "le peuple va s'assumer. On croit encore en la lucidité du pouvoir. Il n'a pas à faire à nous, mais au peuple".

À ceux qui disent que le FCC dénonce ce qu'il a fait durant ses 18 ans de règne, Néhémie Mwilanya (Photo) rappelle que "le FCC a accordé les premières élections libres, démocratiques et pluralisste au pays mais aussi la première alternance pacifique au pays".

Dialoguer pour un consensus

"J'ai plus de 37 ans de combat pour l'avènement de la démocratie dans ce pays. La démocratie repose sur le dialogue et le compromis. Le consensus signifie le consensus. Pour  les élections crédibles et apaisées, la CENI doit être dirigée par une personne qui fait consensus de toutes forces sociales et politiques du pays. Lors qu'il n'y ait pas il faut le trouver à tout prix", insiste Bruno Tshibala, ancien Premier ministre.

"Les partenaires en face doivent comprendre qu'il faut un consensus. S'il y en a pas, il y aura trouble".


Marées humaines

"Sans argent ni bus, la population a répondu massivement. Il y a eu marrées humaines", constate Devos Kitoko, secrétaire général de l'Ecide, parti politique de Martin Fayulu.

Qui annonce que "nous allons intensifier les actions jusqu'à ce que l'ordonnance portant investissement de la CENI soit retirée et qu'on trouve un consensus pour éviter la fraude électorale".

Il reste convaincu que "nous devons libérer le pays des mains des frappeurs et cambistes politiques qui saignent les finances publiques".

Aucun discours n'a été prévu au Stade Tata Raphaël, point de chute. Martin Fayulu et Adolphe Muzito étaient invisibles tout au long de la marche, organisée à l'appel des Laïcs catholiques et protestants.

Les manifestants qui voulaient se diriger vers le Palais du peuple ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes.

Par Barick Bwematelwa
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