« Nous n’avons disposé que d'un budget de 55 millions de dollars en 2020 » (Eteni)
Santé
le 25/02/2021 à 07h52
Alors qu'il attendait une enveloppe comprise entre 500 et 800 millions de dollars, "en dehors de ce dont on a disposé pour la maladie à fièvre Ebola, contribution des partenaires (qui ne disponibilisent pas de l'argent liquide), c'est 47 millions de dollars que nous avions reçus, auxquels il faut ajouter environ 6 millions de dollars pour la lutte contre la Covid-19, soit à peu près 55 millions de dollars (de budget)", révèle Eteni Longondo, ministre sortant de la Santé, invité du magazine FACE-À-FACE spécial gouvernement Ilunkamba.La cause ?
"La pandemie du Coronavirus. C'est ce qui a fait qu'on ne puisse pas renforcer le système comme il se doit", pointe Eteni Longondo qui reconnaît que même dans le cas où il aurait perçu la somme espérée, cela aurait été "peu pour un grand pays comme la RDC. Mais on (aurait pu) faire quelque chose", indique le ministre de la Santé pour qui "la priorité, c'est renforcer le système de santé pour que les épidémies et les maladies transmissibles ou non puissent disparaître ou baisser de fréquence".
Toutefois, "le budget mobilisé auprès des partenaires (Banque mondiale, Fonds mondial et autres) pour les 3 prochaines années, s'élève à plus ou moins 1,1 milliards de dollars", se félicite le ministre de la Santé.
Couverture santé rattrapée par la réalité
Et sur la question, justement de la couverture santé universelle, Eteni Longondo pense qu'il "faut aller molo, petit à petit. Parce que cela signifie que 90 millions de Congolais bénéficient des soins de santé de qualité qui à défaut d'être gratuits doivent être accessibles à toutes les bourses", signifie-t-il, conscient que cette réforme "peut prendre du temps" pour se matérialiser.
Cependant, le ministre de la Santéanté annonce que "des laboratoires modernes de type P2 qui vont être cconstruits dans 7 provinces. Ça vous nous faciliter la surveillance contre les épidémies. Les échantillons ne seront plus envoyés à l'INRB comme ça se fait actuellement mais analysés sur place", commente-t-il.
Ainsi, fait-il savoir, "en 2019, j'avais contacté nos partenaires, je suis allé aux USA et en Europe pour les rencontrer et (ai réussi) à mobiliser un peu d'argent. Malheureusement, la Covid a commencé, entretemps et tout le monde s'est rétracté", regrette Eteni Longondo.
Toutefois, "le budget mobilisé auprès des partenaires (Banque mondiale, Fonds mondial et autres) pour les 3 prochaines années, s'élève à plus ou moins 1,1 milliards de dollars", se félicite le ministre de la Santé.
Et de renchérir : "à ce stade, avec les partenaires, nous pourrions avoir 300 à 400 millions par an. Cela est encore insuffisant parce que nous sommes un pays tropical où sévissent des maladies telles que Paludisme, Ebola, Tuberculose et et VIH", insiste celui qui assure avoir "trouvé un système de santé délabré qui ne fonctionnait plus, (et encore moins de ) moyens (financiers). l'État connaissait un terrible problème de mobilisation des ressources", pointe-t-il.
"Mais avec la vision du Président de la République; la couverture de santé universelle, nous allons petit à petit augmenter le budget", promet-il.
Couverture santé rattrapée par la réalité
Et sur la question, justement de la couverture santé universelle, Eteni Longondo pense qu'il "faut aller molo, petit à petit. Parce que cela signifie que 90 millions de Congolais bénéficient des soins de santé de qualité qui à défaut d'être gratuits doivent être accessibles à toutes les bourses", signifie-t-il, conscient que cette réforme "peut prendre du temps" pour se matérialiser.
Du coup, "on peut commencer par de petits actes chirurgicaux, la césarienne", suggère le ministre de la Santé qui met sur le compte de la couverture santé, "la gratuité, cette année, du traitement du cancer pour plus ou moins 1000 patients".
Et "d'ici 3 ans (reste de mandature de Félix Tshisekedi)", proclame-t-il, "on aura beaucoup fait mais pas tout. Il faut être réaliste", fait observer Eteni Longondo.
Cependant, le ministre de la Santéanté annonce que "des laboratoires modernes de type P2 qui vont être cconstruits dans 7 provinces. Ça vous nous faciliter la surveillance contre les épidémies. Les échantillons ne seront plus envoyés à l'INRB comme ça se fait actuellement mais analysés sur place", commente-t-il.
Par ailleurs, "nous sommes en train de faire un effort pour améliorer les conditions de vie des médecins", confie le ministre de la Santé. "Seulement le problème, c'est que nous avons un nombre pléthorique pas seulement des médecins".
Éric Lukoki
