« Nous ferons parler les actions » (Patrick Muyaya)
"Nous ferons parler les actions. Il faut considérer que nous sommes dans un contexte de renouveau, peut-être que les gens ne perçoivent pas encore ce qui s'est passé. Nous sommes d'une autre génération, nous voulons faire les choses différemment, comme cela a été si bien tracé", assure Patrick Muyaya, nouveau ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement.
Pour sa première sortie officielle, l'ancien journaliste, invité de la Rédaction sur TOP CONGO FM, estime que "dans le cadre de l'Union sacrée, nous voulons plus être à l'écoute que (prompt) à la parole parce les solutions viennent, parfois de notre capacité à écouter le peuple que nous sommes censés représenter".
Être jugé aux résultats
"La question n'est pas de promettre, puisque comme l'a dit le Premier ministre (Sama Lukonde) dans son discours-programme, on ne croit plus trop ce que les politiciens disent. Vous verrez vous-même, vous nous jugerez aux résultats. La question, aujourd'hui, c'est de s'assurer que les Congolais que nous sommes censés représenter, suivent au pas à pas ce que fait le gouvernement", lance le ministre qui place son mandat sous le sceau de la transparence et de la redevabilité.
"Vous nous connaissez, vous nous avez vu agir par le passé, c'est le même esprit, (le même) engagement porté par la nouvelle vision. Nous allons réussir, effectivement, à reconstruire cette relation entre le peuple et ses dirigeants".
Actions avec quels moyens ?
Si l'élu de FUNA à Kinshasa est conscient de l'état peu reluisant des finances publiques par ce temps de crise sanitaire due au Covid, celui-ci note toutefois "ne pas avoir des moyens, n'empêche pas d'avoir des ambitions".
Pour lui, "il faut considérer que nous sommes dans un nouveau contexte, dans un nouvel esprit. Le mode de gouvernance qui sera mis en place, les priorités qui ont été clairement définies par le Premier ministre, notre capacité de mobiliser en interne, les ressources externes nous sommes sûrs que nous serons en mesure de réaliser nos ambitions. Vous devriez, peut-être, nous accorder le bénéfice du doute".
Bénéfice du doute, le mot est lâché c'est sans doute, pour cette raison que "l'Assemblée nationale, les députés, dans leur souveraineté, leur indépendance, ont accordé l'investiture" à l'équipe gouvernementale dite des warriors.
Cependant, souligne l'ancien député, "ce n'est pas un cadeau, mais plutôt une motivation de plus parce que ce sont les mêmes qui sont censés nous contrôler".
Il rappelle que "le Premier ministre a été le plus réaliste possible dans le dévoilement de ses ambitions, le gouvernement travaillera dans cet esprit pour apporter, dans la mesure des moyens que nous mobiliserons, des réponses aux problèmes du pays".
Volonté politique ferme
Il en veut pour preuve, "une volonté politique ferme de faire les élections dans le délai, de porter des réformes économiques qui nous permettront de mieux mobiliser en interne, à travers la lutte contre la corruption, la lutte contre l'impunité, (et les) efforts qui seront faits dans (son) secteur (concernant) notamment, l'exercice de la liberté de la presse".
Pour le désormais porte-parole du gouvernement, "il y a des efforts qui seront faits pour une meilleure protection des droits humains, sur le plan sécuritaire, pour être sûr que la situation dans l'Est qui, en réalité, mine nos efforts de développement soit prise en charge. Et pour ça, vous avez vu le président de la République se déployer diplomatiquement".
Il rassure que "tous les moyens seront mis en place pour que (notre) action porte des résultats".
Patrick Muyaya promet, par la même occasion, "des changements dans les médias".
Éric Lukoki