« Maurice Mpolo et Joseph Okito doivent être élevés au rang de héros nationaux » (Familles)
Politique
le 25/06/2022 à 11h28
"Maurice Mpolo et Joseph Okito ne méritent pas ce titre là (grand officier de l'ordre des héros nationaux Lumumba-Kabila). Ce sont des héros nationaux. Ils sont d'ores et déjà des héros. Il s'agit seulement de les reconnaître", clame, sur TOP CONGO FM, Jacqueline Mpolo, fille aînée de ce compagnon d'infortune de Patrice-Emery Lumumba, héros national, dont la dépouille, après 61 ans, a été retournée en RDC et fait le tour du pays avant son enterrement le 30 juin à Kinshasa."Dans ce pays, j'ai observé qu'il y a Monsieur Kengo qui est grand coordon, Papa Wemba grand officier... reflechissez un peu par vous-même, est-ce vraiment (normal) que Mpolo Maurice soit juste un grand officier ?", s'interroge-t-elle indignée.
"Je demande au Président de la République de réexaminer son ordonnance. Nous avons écrit une lettre de recours" à cet effet, révèle Jacqueline Mpolo.
Aux oubliettes
Alors que le pays célèbre avec faste, depuis le 20 juin dernier, le rapatriement de la relique de son premier Premier ministre ramenée de la Belgique, les familles Okito et Mpolo se plaignent de ce qu'à chaque célébration, on écarte (leurs géniteurs) et laisse (seul) le Premier Ministre Patrice Lumumba.
"On est choqué, on est entrain de remuer le couteau dans nos coeurs. Ça nous fait mal de voir qu'il y avait 3 personnes mortes pour la même cause, le même idéal, qui ont fini leur vie ensemble, leur sang, leur vie fusionnés et maintenant on veut les détacher", pointe, la mort dans l'âme, Jacqueline Mpolo
"Même leurs bourreaux ne les ont pas séparés comme nous le voyons maintenant lors des manifestations. Et cela ne date pas d'aujourd'hui", souligne encore l'aînée des enfants de celui qui fut mnistre de la Jeunesse et Sports du premier gouvernement post colonisation.
Reparer une injustice
"Mpolo et Okito ont été tués à Shilatembo (près de Lubumbashi). Il y a la dent pour Papa Patrice, le Premier ministre, mais rien pour (eux), ne pouvions-nous pas aller là-bas pour, ne serait-ce que prendre cette terre et faire aussi notre cérémonie, notre deuil?", suggère-t-elle.
En outre, note Jacqueline Mpolo, "comment, on ne peut pas avoir une place dédiée à Joseph Okito et Mpolo Maurice. N'y a-t-il pas de place au Parlement, au Palais du peuple où siégeait Okito ?".
Enfin, Jacqueline Mpolo deplore le fait que leurs familles n'aient été présentes à la cérémonie de Bruxelles.
"Ni moi ni mes enfants n'avons été invités. Je suis en contact avec mes sœurs Okito, elles non plus n'y ont été invitées. Et même si on devait y aller, ça aurait aux frais de qui ? Les nôtres ?", se questionne-t-elle.
Pire, lâche-t-elle "même au moment où je vous parle, on n'a pas le programme officiel de tout ce qui se passe".
Et de conclure : "je reconnais Papa Patrice, parce que dans tout bateau, il y a toujours un capitaine, (cependant), chacun avait son aura, chacun faisait son travail. Je demande, donc, l'implication de tout le monde, car ils ne sont pas morts pour leurs familles, mais plutot pour le peuple. Mettez-vous à notre place".
Reparer une injustice
"Mpolo et Okito ont été tués à Shilatembo (près de Lubumbashi). Il y a la dent pour Papa Patrice, le Premier ministre, mais rien pour (eux), ne pouvions-nous pas aller là-bas pour, ne serait-ce que prendre cette terre et faire aussi notre cérémonie, notre deuil?", suggère-t-elle.
En outre, note Jacqueline Mpolo, "comment, on ne peut pas avoir une place dédiée à Joseph Okito et Mpolo Maurice. N'y a-t-il pas de place au Parlement, au Palais du peuple où siégeait Okito ?".
Enfin, Jacqueline Mpolo deplore le fait que leurs familles n'aient été présentes à la cérémonie de Bruxelles.
"Ni moi ni mes enfants n'avons été invités. Je suis en contact avec mes sœurs Okito, elles non plus n'y ont été invitées. Et même si on devait y aller, ça aurait aux frais de qui ? Les nôtres ?", se questionne-t-elle.
Pire, lâche-t-elle "même au moment où je vous parle, on n'a pas le programme officiel de tout ce qui se passe".
Et de conclure : "je reconnais Papa Patrice, parce que dans tout bateau, il y a toujours un capitaine, (cependant), chacun avait son aura, chacun faisait son travail. Je demande, donc, l'implication de tout le monde, car ils ne sont pas morts pour leurs familles, mais plutot pour le peuple. Mettez-vous à notre place".
Éric Lukoki
