22 Janvier 2022

« L’IGF ne peut pas contrôler le RAM, le dossier étant à l’assemblée nationale » (IGF)

Économie le 22/01/2022 à 06h51
« L’IGF ne peut pas contrôler le RAM, le dossier étant à l’assemblée nationale » (IGF) "En octobre 2021, nous avons annoncé le contrôle de RAM. Mais, nous avons constaté que le Parlement a récupéré l'affaire", relève le chef des services de l'Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete (Photo), invité de l'ÉDITION SPÉCIALE sur TOP CONGO FM.

"L'IGF exerce un contrôle administratif. Quand le Parlement, organe suprême, se saisit de cette affaire, nous ne pouvons plus nous en saisir. Le Parlement peut nous requérir. En matière de hiérarchisation, le contrôle de Parlement tient tout autre à l'état. Nous devons travailler dans l'ordre. Nous ne pouvons pas y aller comme ça"
, précise-t-il.

Mais, souligne Jules Alingete, "c'est au Parlement d'évaluer son contrôle et de décider de faire appel à nous ou pas. En ce qui concerne le RAM, nous comptions y aller mais le Parlement est déjà là".

Parlement et présidence contrôlés


Jules Alingete révèle aussi être "allés au Parlement pour contrôler les fonds mis à sa disposition. Avant la période du contrôle de l'IGF, c'était la prédation en bandes organisées. Nous avons fait ce travail. Nous avons constaté que les mandataires passifs avaient des émoluments, alors qu'ils n'ont droit qu'à des jetons de présence", par exemple.

"En ce qui concerne la présidence, nous sommes allés pour examiner ses effectifs. Nous avons fait ce travail et nous avons remis les conclusions au directeur de cabinet du Chef de l'État pour nettoyer ses effectifs".


Tshilejelu, risque d'un détournement


"Au FONER, nous avons tiré la sonnette d'alarme en mars dénonçant le mauvais montage financier (dans le cadre du projet Tshilejelu). En juin, l'IGF autorise la sortie des fonds. En novembre, l'équipe de l'IGF dépêchée sur le le terrain à Mbuji-Mayi a constaté un décalage entre les travaux réalisés (exécution physique) et les fonds sortis (exécution financière)
", rappelle l'adjoint au chef des services de l'Inspection générale des finances (IGF), Victoir Batubenga.

"L'exécution physique était de loin que la sortie de fonds. Dans pareils cas, on demande de ne plus débloquer les fonds. Ce qui nous intéresse, c'est l'argent et les routes. Quand on nous dit 11 millions, on doit voir des routes équivalent à ces montants. Au finish, l'exécution financière sera à 100% et il y a risque que nous ayons rien"
, craint Jules Alingete.

"Nous avons mis ce projet sous haute surveillance. Ce projet (Tshilejelu) n'est pas arrêté. Il va continuer à bénéficier des moyens, mais chaque 3 mois nous allons nous inviter dans l'exécution financière et physique
", révèle-t-il.

Congo Hold-Up, affaire déjà traitée


"Dans l'affaire Congo Hold-Up, 60% des dossiers publiés sont connus et traités par l'IGF. Nous sommes parmi les rares institutions à avoir fourni des pistes et éléments aux ONGs et journalistes enquêteurs"
, selon Jules Alingete.

"Ils nous ont promis 15 jours de publication, mais cela ne signifie pas que nous partageons leur point de vue à chaque publication. Nous n'avons pas partagé leur point de vue principalement sur le dossier BGFIBANK. Ce n'est pas que nous sommes contre. Mais, nous ne partageons pas leurs conclusions
", insiste-t-il. 

En ce qui concerne, "le dépassement budgétaire, c'est un débat dépassé. Il est de haut niveau des inspecteurs des finances. Mais, quand vous le qualifiez de faute de gestion, il faut nommer les gens qui en ont bénéficié. Il y a par exemple, irruption volcanique ou Covid que personne n'a prévu".

Pour Jules Alingete, "l'organe habilité a parler de dépassement, c'est la Cour des comptes. Elle a qualifié ces détournements de faute de gestion. Moi, je ne partage pas cette position, parce que j'ai une autre lecture de la définition de faute de gestion, mais nous devons nous incliner face à la position de la Cour des comptes, organe habilité".
Par Barick Bwematelwa
Dans la même rubrique
  • La liste des provinces et entreprises sous surveillance permanente de l’IGF en 2022

    le 22/01/2022 à 07h27

  • « Un moratoire de 2 mois pour les détenteurs de permis de conduire expirés » (ministre)

    le 22/01/2022 à 06h42

  • Création d'une nouvelle entreprise de transport à Kinshasa (Hôtel de ville)

    le 22/01/2022 à 06h39