Libération d'un membre de la Task force présidentielle otage de la milice CODECO

Le professeur Jean-Baptiste Detchuvi, otage de la milice CODECO depuis 35 jours, a été libéré ce lundi.
"C'est un cas humanitaire. Il a été libéré parce qu'il est malade", révèle à TOP CONGO FM, Pierre-Célestin Iribi, porte-parole de la Task force présidentielle pour la paix en Ituri, dont certains membres sont toujours otages de la milice CODECO depuis plus d'un mois.
A travers cette libération, ''la milice CODECO a fait un geste en réponse à ceux posés par Kinshasa. On a libéré un seul otage. Nous considérons c'est une étape franchie, comme un geste positif. Nous espérons que dans les prochains jours, les autres otages pourront être libérés''.
Il rassure entre-temps que ''nous sommes en contact permanent avec eux. Nous continuons de négocier avec cette milice. Ils ont donné leur cahier de charge, Kinshasa en est informé. Nous continuons à marteler pour que cette libération intervienne le plus tôt possible afin d'aboutir à un résultat escompté".
Que réclament les CODECO ?
Le porte-parole de cette mission de la présidence pour la paix en Ituri fait savoir que dans leur cahier de charge, cette milice réclame entre autres ''la levée de l'état de siège, la cessation des attaques de part et d'autre, la libération de prisonniers. Ils ont déposé une liste de 200 prisonniers, le retour des populations dans certains villages".
Ensuite, "nous avons condensé ces revendications pour les réduire à 3 revendications principales dans les négociations, notamment, la libération des prisonniers, le retour des populations dans certains milieux mais aussi la cessation des attaques mutuelles".
Et de rassurer : ''on y travaille. On a posé un geste. Quelques-uns ont été libérés. Mais ceux-là qu'on a libéré sont des citoyens assimilés aux CODECO. Le magistrat a constaté qu'il n'y avait pas de charge contre eux".
Alors que l'option militaire semble désormais reléguée au second plan, après près d'une année passée sous état de siège, il reste convaincu qu'''on a donné la chance aux négociations. Ce n'est pas du tout un signe de faiblesse pour l'État congolais. C'est au contraire un moyen de conscientiser ces gens-là et de limiter les dégâts".
C'est depuis le mercredi 16 février que la délégation de la task force pour la paix en Ituri, conduite par Thomas Lubanga, a été prise en otage par des combattants de la milice CODECO (coopérative pour le développement du Congo) qui sévit dans cette province issue du démembrement de l'ancienne province orientale.
L'ancien chef rebelle et ses compagnons, au nombre duquel Germain Katanga (autre ex-seigneur de guerre) n'avait plus donné signe de vie, avant le début des négociations,alors qu'ils allaient à la rencontre du chef de ce groupe armé local.
Dieumerci Lusakumunu