"On va aller d'état d'urgence en état d'urgence jusqu'à ce que les signaux vont s'éclaircir. Tant qu'il subsistera le moindre risque, le président de la République ne va pas lever la mesure d'urgence", prévient son porte-parole. 

Invité du Magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO FM, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba Yamba (Photo) note que "la santé de nos populations est trop importante (aux yeux  du Chef de l'Etat) pour qu'il prenne ce risque".

Le pic avant toute autre décision 

Et pour cause, la "courbe (de l'épidémie) ne fait que monter", constate-t-il

"À un moment, lorsqu'on aura véritablement atteint le pic, on pourra se dire maintenant on peut souffler, mais tant qu'on n'a pas atteint ce niveau, le Chef de l'Etat tient à ce qu'on protège la population", indique son porte-parole.

"Le président de la République a toujours dit qu'il fait confiance à nos chercheurs, à nos scientifiques… et puisque nous avons des personnes en cette matière, on va se confier à elles. Nous avons le Comité de riposte, la task force présidentielle, le ministère de la Santé, ce sont ces structures qui vont dire au président de la république que maintenant vous pouvez déconfiner sans risque", renseigne Kasongo Mwema.

Qui "pense que dans l'esprit du président de la République, c'est d'abord de privilégier la santé des gens, mais en ne le faisant pas non plus mourir de faim".

Des vols d'ici mi-juin ?

Alors que les pays européens (France et Belgique), déjà en plein processus de déconfinement, annoncent pour mi-juin, la reprise des vols de leurs compagnies aériennes respectives, la RDC s'en remet à ses experts et n'ouvrira son espace aérien qu'après leur "avis favorable".

"Si effectivement nos scientifiques disent que ça commence maintenant à aller, si nous avons le contrôle, on peut ouvrir les frontières", s'avance prudemment le porte-parole.

"Nous surveillons les signaux. Ça n'est pas parce que les Français, les belges ont ouvert leurs frontières que nous devons nous aussi ouvrir. Est-ce les paramètres de chez nous, nous permettent d'ouvrir les frontières, d'ouvrir les églises? C'est cela la grande question", estime-t-il.

"Ça ne sert à rien de se précipiter (à tout ouvrir) et puis le lendemain, nous avons une situation plus dramatique que celle dans laquelle nous étions. Le président veut agir en toute responsabilité", insiste-t-il.

Éric Lukoki