"En provinces, nous dépendons à 90% du pouvoir central. Sans ce mécanisme nous ne pouvons rien faire", rappelle Hilaire Kazadi, ministre des Médias du Haut-Lomami et président du Collectif des ministres provinciaux de la RDC.

"Quand on a pas envoyé, il n'y a pas non plus moyen que nous puissions convenablement fonctionner. Les frais de fonctionnement, on en parle pas depuis 40 mois, les entités territoriales décentralisées n'en parlons même pas". 

Et d'alerter : "dans beaucoup de provinces, les gouvernements sont démissionnaires. On ne sait pas si réellement les autres seront reconduits avec autant d'arriérés. On a travaillé sans frais d'installation, autant de mois sans salaire, toujours à crédit", dénonce Hilaire Kazadi.

Il faut rencontrer le Premier ministre

"Nous apprenons seulement que les boxeurs… les joueurs sont reçus sans problème. Mais nous, les ministres provinciaux, on ne sait pas pourquoi on ne nous reçoit pas", se désole-t-il, sollicitant une rencontre avec le Premier ministre.

"Comme le Chef de l'État a déjà ordonné le paiement de nos arriérés, en tant que Chef du gouvernement, le Premier ministre doit avoir quand-même un regard. Il doit appeler le ministre des Finances et on envoie à la banque. C'est tout".

Le collectif des ministres provincial était reçu en mars dernier par le président de la chambre haute Modeste Bahati Lukwebo (Photo) au sujet du même dossier lié au paiement de leurs arriérés. 

Pendant leurs échanges, Bahati Lukwebo avait notamment rassuré que ''leur cas sera traité au même moment que celui des députés provinciaux d’ici la fin du mois d’avril. Avec la solution ainsi trouvée, on ne parlera plus d’arriérés pour les élus provinciaux et même pour les membres des exécutifs provinciaux".

Mais depuis, les ministres provinciaux ont continué à accumuler des mois de travail sans être payés. 

Dieumerci Lusakumunu