Les magistrats en colère contre le général Sylvano Kasongo

L'intersyndicale des magistrats demande "au Commissaire provincial de la Police nationale Congolaise, le Général Sylvano Kasongo, de transmettre immédiatement les fanions obtenus irrégulièrement à l'Office du ministère public le plus proche sous réserve des poursuites judiciaires à sa charge".
En effet, depuis lundi dernier, le commandant de la Police/Kinshasa a lancé une opération de traque des véhicules avec plaque d'immatriculation voilée, sans plaque et/ou avec gyrophare illégal.
Sur le terrain, des laisser-passer, des fanions et autres signes distinctifs arborés sur le véhicule, considérés comme du trafic d'influence, ont été arrachés.
Violation d'un droit reconnu par la loi
"L'usage de fanions par les magistrats sur leurs véhicules fait partie des droits reconnus et conférés par l'article 19.4 de la loi organique portant statut des magistrats telle que modifiée et complétée par la loi organique n° 15/014 du 1er août 2015 au même titre que le port d'armes de petit calibre".
Par la même occasion, les magistrats rappellent au Général Sylvano Kasongo et à tous les Officiers de police judiciaire, "tous grades et fonctions confondus, qu'ils sont soumis à l'autorité du ministère public sous peine de retrait de leur habilitation sans préjudice de poursuites pénales notamment pour voies de fait et outrage à magistrat".
Retrait des fanions illégaux
"Tous les fanions retirés étaient détenus par des personnes non attitrées", rassure, sur TOP CONGO FM, le commandant de la Police/Kinshasa.
Qui révèle que "plusieurs fanions ont été retirés en deux jours seulement. Ce qui n'est pas normal".
Raison pour laquelle il exhorte "les magistrats à mettre de l'ordre au sein de leur corporation pour éviter que certaines personnes non attitrées se procurent ces fanions sans en avoir qualité".
Ouvert à une rencontre avec les magistrats
Pour lever toute équivoque, le Général Sylvano Kasongo se dit "ouvert à une rencontre avec les syndicats de magistrats afin d'éclaircir certaines zones d'ombre et éviter toute incompréhension".
En attendant, il annonce que "tous les fanions retirés ont été remis au Procureur général près de la Cour d'appel de la Gombe. C'est aux magistrats de s'organiser pour éviter que leurs fanions arrivent aux mains des personnes qui n'en ont pas qualité".