Les étudiants exigent la reprise des cours à Kinshasa

Les étudiants sont en colère à Kinshasa. Ils exigent la reprise des cours. Ce lundi à l'Université pédagogique nationale (UPN), par exemple, ils ont brûlé des pneus avant d'être dispersés par la police à coup de gaz lacrymogènes.
"Nous sommes pénalisés. C'est depuis le 5 janvier que les cours n'ont pas repris. L'année risque d'être déclarée l'année blanche. On n'a pas encore délibéré la deuxième session pour l'année académique 2020-2021", explique un des manifestants.
"Nous sommes à la grève, parce que les professeurs sont encore en grève. Nous exigeons la délibération et la reprise des activités académiques", insiste le délégué départemental à la faculté de l'Économie.
"Nous voulons que le ministre vienne nous expliquer ce qui se passe. On ne peut pas rester là sans rien, alors que le ministre ne fait rien. Que les autorités nous écoutent. On ne va pas arrêter. Nous réclamons nos droits", prévient-il.
"C'est la 3ème manifestation. Nous avons mené plusieurs démarches auprès des autorités. Elles n'ont rien produit. Nous avons même été reçus par le président de la République et le Premier ministre, mais il n'y a rien de concret", déplore Dieudonné Bodumbu, vice-président des étudiants de l'UPN.
Les professeurs des universités publiques sont en grève depuis le 5 janvier, le jour de la rentrée académique. Les accords ont même été signés pour lever la grève. Ils ont décidé d'aller à la Commission paritaire (syndicalistes et experts du gouvernement) dont les travaux n'ont pas encore commencé.
Contacté, le ministère de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi annonce que "je vais recevoir les étudiants tout à l'heure. Je vais parler directement avec eux".