Le procès des incohérences des parties, une reprise très informative sur le dossier Samih Jammal.

Après 2 semaines de suspension, le procès dit « des 100 jours » se poursuit depuis ce matin devant le TGI Gombe en chambre foraine à la prison de Malala, après une interruption de deux semaines pour permettre notamment aux avocats de Vital Kamerhe de prendre possession des éléments du dossier.
Cette reprise qui « doit consacrer le début de l’instruction de la cause afin que les accusés puissent commencer à défendre leur cause », selon Maître Willy Wenga, n’a pas tardé à entrer dans le vif du sujet.
Les incohérences de SAMIBO
« Je ne comprends pas ce que je fais ici, je suis innocent », n’a pourtant cessé de clamer Samith Jammal (photo) qui affirme avoir acheté tout ce que le gouvernement a commandé mais qui est pourtant resté sans voix sur le fait que le compte de sa société, SAMIBO, ait reçu du gouvernement des sommes d’argent supérieures à ce que stipulait le contrat, sans avenant supplémentaire pour le justifier.
Le bureau du procureur qui affirme que sur les montants encaissés par la société SAMIBO, « le prévenu a fait décaisser en cash 34 millions de dollars »
Les incohérences de la partie civile.., et de la république.
La République est en train de nous embrouiller, « on ne voit pas bien si on juge un détournement ou du blanchiment d’argent », a relevé un des avocats de Jammal Samith, émettant des doutes sur les accusations du procureur général.
Les avocats disent prêts à faire devant le tribunal l’inventaire des matériels commandés en Turquie, « plus de 450 containers », payés et pour certains en transit dans des ports, notamment à Dar-El-Salaam (Tanzanie) en attendant leur dédouanement et affrètement sur la RDC.
« Il faut que le tribunal sache que toutes les sommes déboursées sont justifiées », précisent les avocats.
A ce stade du procès, 11h43 heure de Kinshasa, le directeur de cabinet, présent à l’audience, n’a pas encore été entendu.
Il est reproché aux accusés, dont Vital Kamerhe, le détournement d’au moins 48 millions de dollars pour la construction de 3000 maisons par la société SAMIBO.
A noter que le principal accusé, Jammal Samih déclare ne pas connaître Nancy Foyo, « Dieu témoin », pourtant signataire des statuts de la société SAMIBO qui a obtenu de la République un tel contrat.