"Le Premier ministre devrait savoir que nous sommes l'autorité de contrôle du gouvernement. Il nous a endormi, espérant que nous allons oublier l'affaire RAM. J'espère qu'au début de la session parlementaire de mars une grande sanction pourrait être prise à l'encontre du Premier Ministre'', prévient, sur TOP CONGO FM, Eliezer Tambwe, l'un des députés qui se sont farouchement opposés à la continuité du prélèvement de la taxe RAM, Registre des appareils mobiles.

''On ne peut jamais être derrière le gouvernement. Nous avions demandé au gouvernement de supprimer la taxe RAM, mais nous avons constaté que le gouvernement n'a pas appliqué cette recommandation de l'Assemblée nationale''.

Seul le Premier ministre peut supprimer le RAM

Alors que la population continue de dénoncer le prélèvement de cette taxe jugée "arbitraire et inique'' par la commission Ecofin du Sénat, après celle de l'Assemblée nationale, il rappelle que ''normalement la taxe RAM a été mise en place par le décret d'un Premier Ministre, notamment Adolphe Muzito. Et elle ne peut être supprimée que par un Premier ministre en fonction, en l'occurrence Sama Lukonde'' (Photo).

Eliezer Tambwe rassure que "nous allons nous battre durant la session de mars pour que cette taxe soit supprimée parce que ça se voit visiblement que c'est une manière de piller le peuple congolais''. 

C'est depuis le 22 décembre 2021 que la commission Économique, financière et contrôle budgétaire (ECOFIN) de l’Assemblée nationale avait recommandé la suppression du prélèvement du RAM sur toute l'étendue du territoire national, relevant que cette taxe n'est ''ni dans le budget général ni dans les comptes spéciaux, même pas dans le budget annexe''.

Mais bien avant, au cours de la 25ème réunion du Conseil des ministres du vendredi 22 octobre, le Premier ministre avait décidé de ''la suppression de cette perception pour tous les téléphones de deuxième génération (2G) qui concernent 75% des abonnés".

Dieumerci Lusakumunu