"Malgré la signature de l'accord de Luanda par des Chefs d'Etat, le M23 continue les hostilités au sud du territoire de Rutshuru et est en train de menacer d'entrer dans le territoire de Masisi", alerte, sur TOP CONGO FM, le premier vice-président de la Société civile du Nord-Kivu, Edgard Mateso.

"Il y avait une passerelle entre les territoires de Lubero et Masisi qui formaient une voie d'accès au chef-lieu de la province. Les Rwandais sont en train de couper cette passerelle comme pour asphyxier Goma et la couper de reste de la province", prévient encore l'activiste.

Et de s'alarmer : "la partie nord de la province, c'est-à-dire les villes de Butembo et Beni, connectées à la ville de Goma par la route nationale n°2, est d'ores et déjà coupée par ce groupe armé".

Raison pour laquelle "'nous demandons aux autorités de redoubler d'efforts pour qu'au moins une de ses 2 voies soit libérée pour ainsi permettre à la population d'accéder au chef-lieu de la province".

Les combattants du mouvement terroriste M23 soutenu par Kigali sont sommés de déposer les armes, se retirer des positions conquises, au plus tard ce vendredi 25 novembre en principe. L'ultimatum qui leur avait été lancé par des Chefs d'État réunis à Luanda lors d'un mini-sommet s'est terminé ce vendredi à 18 heures. 

Dans le cas où ils ne s'exécutaient pas, des opérations militaires des forces de la communauté des États d'Afrique de l'Est devraient entrer en lice pour les combattre.

Éric Lukoki