"Une dizaine de policiers l'ont pris en culotte. Ils l'ont arrêté comme un vulgaire brigand. Ils n'ont rien dit. Ils ont giflé des gens à la maison. On ne sait pas où est-ce qu'on l'a amené", témoigne, sur TOP CONGO FM, son fils qui décrit une brutale interpellation.

Le mandat d'amener atteste que le député national Jean-Jacques Mamba (Photo) a été arrêté ce samedi matin à son domicile "pour faux et usage de faux, infraction punissable de 2 mois ou plus de servitude pénale"

Le Parquet général près la Cour de cassation qui l'a émis estime qu'il "existe, contre l'inculpé, des indices graves de culpabilité et qu'il y a lieu de craindre qu'il ne tente de soustraire par la fuite aux poursuites ou de faire disparaître les preuves de ces infractions".

L'élu de la Lukunga est en train d'être entendu.

Arrestation arbitraire  

"Il s'agit tout simplement d'une arrestation arbitraire. Nous exigeons que les services qui l'ont arrêté de manière irrégulière le relâchent", tonne le rapporteur de l'Assemblée nationale.

Sur TOP CONGO FM, Celestin Musawu rappelle que Jean-Jacques Mamba "est protégé par les immunités parlementaires. Nous avons un règlement intérieur qui stipule qu'aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu où jugé en raison des opinions ou vote émis par lui dans l'exercice de ses fonctions".

Et donc,  "aucun député ne peut être poursuivi où arrêté sauf en cas de flagrant délit qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale".

Et "en dehors de session, il ne peut être poursuivi qu'avec l'autorisation du bureau de l'Assemblée nationale". 

Le MLC en route pour le Parquet 

"Nous sommes très surpris d'entendre cette nouvelle. Le MLC dénonce cette pratique qui viole les immunités d'un député", affirme le secrétaire national en charge de la communication du MLC, son parti politique.

Raphaël Kibuka annonce même que "nous sommes en train de nous apprêter pour descendre sur place et vérifier l'information sur place".

Jean-Jacques Mamba est initiateur d'une pétition visant la destitution du premier vice-président de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, qui est également président intérimaire de l'UDPS, parti présidentiel.